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Société

La promotion thermale en question

Réunis à Gréoux-les-Bains pour les Rencontres nationales du Thermalisme 2015, les acteurs se sont particulièrement interrogés sur l’impact de la loi NOTRe sur l’économie touristique.

Publiée au Journal Officiel du 8 août 2015, la loi NOTRe a pour objet de proposer une nouvelle organisation territoriale de la République en substituant à la clause de compétence générale « des compétences précises confiées par la loi à un niveau de collectivité ». L’une d’entre elles suscite plusieurs niveaux d’interrogations auprès des professionnels du thermalisme. En effet, la compétence baptisée « promotion du tourisme dont la création d’offices de tourisme », désormais obligatoire pour les Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) en lieu et place des communes membres au 1er janvier 2017, les conduit notamment à se demander comment interpréter les notions de « promotion du tourisme », de « zone d’activités touristiques » ou de « marques territoriales protégées ».

Volontarisme et concertation

Afin de conduire une réflexion globale sur le sujet, les représentants des offices de tourisme des communes thermales ainsi que les responsables d’associations institutionnelles ont été invités, pour la première fois, à participer aux Rencontres nationales du Thermalisme, tenues cette année du 25 au 27 novembre à Gréoux-les- Bains (04). La FTCF (Fédération Thermale et Climatique Française) et son nouveau président, Jean- François Béraud (mouvement p.6), appuyés par le soutien des différents acteurs du secteur, ont ainsi souhaité croiser les interprétations avec des professionnels du tourisme tels que Jean Burtin, président de l’OTC (Offices de Tourisme de France) et Géraldine Leduc, directrice générale de l’ANETT (Association Nationale des Élus des Territoires Touristiques). Plusieurs réunions ont eu lieu afin d’évoquer les différents scénarios qui s’appliqueront face à la transformation ou à la modification de gouvernance auxquelles vont faire face les offices de tourisme des communes thermales en devenant une compétence à part entière des EPCI.

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L’appel à 2020

Dans ce cadre, l’OTC a ainsi évoqué deux pistes : une première faisant état d’une organisation intégrée avec un nouvel et unique office de tourisme communautaire disposant de bureaux d’information touristique éventuels ; une seconde présentant une organisation à plusieurs têtes avec plusieurs offices de tourisme lorsque l’EPCI comporte des stations classées de tourisme ou des sites disposant de « marques territoriales protégées ». Face aux contradictions véhiculées par la loi auxquelles les services de l’État ne parviennent pas à répondre malgré les sollicitations de clarification, une autre alternative a également été entendue. Face à ce constat unanimement partagé par les intervenants durant les Rencontres, certaines voies, dont celle de Gérard Canovas, maire de Balarucles- Bains (34), se sont faites entendre pour demander un report d’application pour 2020. Des actions en ce sens devraient être menées par la FTCF.

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