Après avoir déposé son projet de construction début juin auprès de la municipalité, le groupe présidé par Sylvain Serafini a dévoilé, le 8 juillet dernier, les détails des aménagements prévus.
France Thermes, exploitant des thermes de Bagnoles de l’Orne (61), a été choisi par la SEM (Société d’Exploitation Mixte) Châtel-Développement pour réaliser le nouveau projet de construction d’un ensemble d’infrastructures au coeur du parc thermal de Châtel-Guyon (63), station agrémentée pour le traitement des affections digestives. Mené par le cabinet d’architecture vendéen DGA et Pierre Denis – qui a déjà collaboré avec France Thermes pour la résidence B’O Cottage –, le projet prévoit la construction de plusieurs structures : un établissement thermal avec un spa, une résidence de tourisme 4 étoiles, une autre pour seniors et un restaurant, sur une surface totale de 15 000 m2. Le parc thermal sera quant à lui réaménagé et reprendra sa fonction d’agrément. Un bâtiment annexe déjà existant sera adossé aux nouveaux thermes afin d’y accueillir un centre de formation professionnelle où seront organisés des séminaires, des conférences et même des ETP pour les curistes et les professionnels de santé qui souhaitent approfondir leurs connaissances sur les problèmes de santé. Des activités complémentaires y seront délivrées telles que des ateliers de cuisine. Le coût total de l’investissement de France Thermes est estimé à 33,8 millions d’euros. Aidé par 5 millions d’euros de subventions publiques – 1,5 million de la région Auvergne Rhône-Alpes, 1,5 million de l’Europe via le Fonds européen de développement régional (FEDER), 1 million de la communauté de communes « Volvic Sources et Volcans » et 1 million de l’État –, l’exploitant thermal a conclu un accord avec la Caisse des dépôts. L’institution est entrée au capital de la société France Thermes Immobilier à hauteur de 40 % pour l’opération immobilière qui concerne les deux résidences. L’ambition du groupe français, dont le président est Sylvain Serafini, est de compléter l’offre thermale actuelle en gérant à la fois les espaces d’hébergement et les équipements de soins, afin d’augmenter la visibilité de la station et atteindre 10 000 curistes conventionnés par an – contre 6 000 à l’heure actuelle – mais aussi d’attirer des patients qui cherchent à retrouver un confort digestif. France Thermes espère également doubler la fréquentation de loisirs grâce au développement d’une nouvelle gamme de soin qui proposera des traitements à la carte selon le profil de chaque client du spa thermal. Dans cette optique de développement, les thermes rallongeront leur saison de 65 jours – soit 294 jours de février à mars –, engendrant 80 nouveaux emplois. Le groupe entend aussi utiliser la géothermie naturelle des lieux. En effet, les sources, qui appartiennent toujours à la ville, et les eaux rejetées après leur utilisation thermale permettront de chauffer l’ensemble des bâtiments pour l’eau des sanitaires et le chauffage des appartements des résidences. Différents dispositifs seront mis en place, notamment un système de ventilation dans le cadre d’une récupération d’énergie de type développement durable.
À retenir : Quatre nouveaux bâtiments formeront le nouveau site des thermes : un établissement avec spa, deux types de résidences, un restaurant.