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Santé

Lombalgie : efficacité des cures intensives

Une étude menée en France et publiée dans la revue Scientific Reports, le 20 décembre 2017, a porté sur l’efficacité d’une cure thermale courte sur une lombalgie persistante.

Présentation
L’étude ITILO, conduite par le Pr Serge Poiraudeau (Faculté de médecine Cochin, Paris), a porté sur l’évaluation de l’ efficacité d’une cure thermale intensive, courte standardisée chez les patients lombalgiques en arrêt de travail. L’objectif a été de savoir si un programme intensif de cure thermale accompagné d’exercices pour les patients hospitalisés, ainsi que d’un programme éducatif sont plus efficaces que les soins habituels pour améliorer le taux de retour au travail, après un an, pour les patients faisant l’objet de douleurs lombaires subaiguës et chroniques en congés de maladie pendant 4 à 24 semaines.

Méthodologie
Les chercheurs ont effectué un essai comparatif randomisé de 12 mois, réalisé au sein de 5 stations thermales  : Saint-Amand-les-Eaux (59), Royat (63), Balaruc-les-Bains (34), Dax (40), Aix-les-Bains (73). L’échantillon s’est concentré sur des hommes et des femmes, âgés de 18 à 60 ans, divisés en deux groupes : ceux traités en cure et ceux ayant suivi des soins habituels. Les premiers patients ont bénéficié quotidiennement d’une cure thermale intensive pendant 5 jours (2 h / jour), couplée à de l’exercice physique (30 min / jour) ainsi qu’à un programme éducatif (45 min / jour).

Résultats
Le résultat principal a porté sur le pourcentage autodéclaré de retour au travail un an après la randomisation. Les résultats secondaires étaient la douleur, l’invalidité ainsi que la qualité de vie. Au bout d’un an, le retour au travail était de 56,3 % pour les patients traités en cure thermale contre 41,9 % pour ceux ayant reçu les soins habituels. Il n’y a pas eu de différence significative entre les deux groupes pour les résultats secondaires. Cependant, la portée de l’étude a été réduite puisque seuls 12,6 % des patients prévus ont été inscrits.

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Conclusion
Cette étude a été confrontée au problème de recrutement de patients et à l’accès aux bases de données. Les chercheurs soulignent que la plupart des études publiées font état de taux de retour au travail favorables à un et deux ans (de 65 à 90 %) après une réadaptation multidisciplinaire. Cette étude peut être considérée comme un pilote original de validation du concept.

L’étude en anglais ici

© Fotolia

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