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Santé

Année noire pour le thermalisme français

Face à une chute de 63 % du nombre de curistes conventionnés sur l’année, le CNETh demande un soutien gouvernemental accru.

Le reconfinement signant la fin anticipée de la saison thermale, le CNETh (Conseil national des établissements thermaux) fait état d’une année « catastrophique » pour la filière.

Des établissements en grande difficulté

En définitive, les établissements thermaux, qui ont ouvert 4 à 5 mois en tout, seraient déficitaires dans leur ensemble. L’activité en cure conventionnée atteindrait, finalement, 37 % des chiffres de 2019. « Au moins une vingtaine d’établissements se trouvent en très grande difficulté économique, souligne Thierry Dubois, président du CNETh. Les stations en régie municipale sont particulièrement en souffrance car elles n’ont pas pu bénéficier des aides mises en place. »

Et tandis que les prévisions pour 2021, bien qu’assez incertaines car dépendant de l’évolution de la pandémie, tablent sur une baisse de fréquentation de 30 % par rapport à 2019, l’activité d’avant-crise serait retrouvée au mieux en 2022, voire en 2023. Seule embellie au tableau, le lancement de la mission de Jean-Yves Gouttebel, dédiée au thermalisme, un « signe favorable » pour Thierry Dubois.

Des aides financières spécifiques

Dans ce contexte, le syndicat requiert de nouvelles mesures gouvernementales. Comme le déplafonnement des aides aux structures de moins de 50 salariés, l’allongement du chômage partiel jusqu’à juin 2021 ou l’allègement des charges patronales.

Pour les régies, la profession demande que les collectivités accordant des remises de loyer reçoivent une compensation. Et que toutes les dispositions prévues pour les établissements privés leur soient accordées.
Autre requête : une indemnisation par la Cnam de 80 € par curiste pour couvrir la baisse d’activité et les frais liés aux protocoles sanitaires. Ce mécanisme, en cours d’examen, coûterait 16 M€. Le CNETh appelle aussi l’Assurance maladie à mettre en place un forfait pandémie, justifiant que les dépenses pour les cures conventionnées (295 M€ par an en moyenne) seront réduites au tiers cette année. « Nous allons demander une compensation d’environ 100 M€ pour aider les établissements », explique le président.

Lire aussi :  L'eau, entre science et conscience

En parallèle, la filière propose d’instaurer un système de « vouchers », à savoir des chèques-vacances pour financer des séjours thermaux. Un mécanisme qui a fait ses preuves en Europe : il a permis de subventionner 135 000 cures d’une semaine en République tchèque et 170 000 en Slovénie. Enfin, l’organisation présente la possibilité de couvrir la prise en charge, dans les thermes, des patients présentant des séquelles physiques ou psychologiques de
l’infection au coronavirus.

© Freepick

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