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35° de latitude Nord : le parallèle du paranormal

À plus ou moins 3° de part et d’autre de cette ligne imaginaire, vous serez surpris de pouvoir clouter son parcours d’autant de lieux de tragique mémoire. Notamment une kyrielle de disparitions qui suivent sa trace tortueuse comme les pierres d’un Petit Poucet diabolique.

La Marie-Céleste : fameux « bateau fantôme »

La « Marie-Céleste », nom francisé (originellement baptisé « Mary Sellars ») occupe le sommet des mystères maritimes depuis le 4 décembre 1872. C’est en effet à cette date que le navire a été découvert sans personne à bord et avec des détails suggérant un abandon précipité.

L’histoire raconte qu’une ardoise, posée sur la table de la cabine du contremaître, comportait les annotations suivantes : date, heure, temps et notes du cadran : « 24 novembre, 11 h du matin, 36° de latitude nord, 27° de longitude ouest, beau temps ». Puis, plus bas, quatre mots énigmatiques qui signaient définitivement la légende de la Marie Céleste : « Étrange, ma chère femme… ».

Mystère à ce jour encore irrésolu. Voir cette vidéo.

Qu’est-il arrivé au navigateur Crowhurst ?

On a beaucoup parlé à l’époque de la disparition mystérieuse de Donald Crowhurst le 10 juillet 1969. C’était un des participants du « Golden Globe Challenge », la première course autour du monde en solitaire à l’initiative du journal britannique le Sunday Times en 1968.

Là comme ailleurs, les contradictions vont bon train et la disparition de ce navigateur pouvait indéniablement avoir des motifs personnels. On sait, par exemple qu’il avait falsifié son itinéraire, et il savait que ce mensonge était sur le point d’être dévoilé à la presse. Donc, a priori, nul besoin d’entourer son cas de cette brume énigmatique si chère au cœur des marins. Et rien à voir avec l’aventure de Shackleton. Oui, mais voilà. C’est faire bien trop vite l’impasse sur beaucoup de détails. Car cette disparition présente trois aspects incontournables qui gênent toute tentative de rationalisation pure et simple.

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3 faits troublants qu’on ne peut ignorer

Primo, le lieu où a été retrouvé le trimaran abandonné, n’est de toute évidence pas dû à la volonté de son occupant malheureux.

Secundo, rien qu’au cours de ce mois de juillet 1969, on a découvert pas moins de 140 embarcations (yachts, bateaux de pêche, etc.) totalement vides de leurs occupants. Où sont-ils donc passés ? Envolés on ne sait où, ce qui marquera les annales de la mer d’un indélébile et inexplicable paraphe rouge !

Tertio, la découverte de journaux écrits de la main du navigateur, et au contenu pour le moins dérangeant. Jugez plutôt. Il écrit s’être trouvé en contact avec « quelque chose » de suffisamment déstabilisant pour le projeter hors de tout repère !

Force de nature inconnue, magnétisme particulier, rupture « spatio-temporelle » ? Les suppositions les plus imaginatives ont le vent en poupe…

Etrange série de disparitions maritimes en juillet 1969

Ce mois de juillet 1969 s’illustrera, en effet, par une succession de mystères maritimes tous plus inexpliqués les uns que les autres.

  • 4 juillet : le « Cotopaxi » est découvert vide navigant en gouvernail automatique ;
  • 4 juillet toujours : le « Red Sun », le « Calliana » et le « San Pedro » seront trouvés sans occupants. Aucun ne présente d’avarie et la météo est idéale. On ne retrouvera aucun débris, aucun message, et pas de corps. Les embarcations de secours et les gilets de sauvetage sont en place ;
  • 6 juillet : le « Vagabond » de William Wallin est vide. La « Rosa » vide… le « Nelson » vide de ses14 membres d’équipage… plus 3 navires de pêche avec leurs filets dérivants, complètement désertés ! 
  • 8, 12 et 15 juillet, 16 embarcations découvertes aussi dérivantes.
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C’est ainsi que le mois de juillet 1969 se terminera avec plus de 140 découvertes de navires vides et dérivants… Pas un seul rescapé !

Et tout cela se passe en mer au large des Açores à 35° de latitude Nord…

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