AQUÆ
Société

BioNutriNet : une étude sur les produits bio

Une vaste enquête vient d’être lancée pour déterminer les habitudes alimentaires, les apports nutritionnels ou encore l’impact environnemental de l’agriculture biologique.
Une étude approfondie sur la consommation de produits bio, baptisée BioNutriNet, a été mise en oeuvre le 11 février dernier. À l’origine du projet, les chercheurs de l’étude NutriNet Santé, un projet débuté en 2009 dont l’objectif est de mieux comprendre les liens et interactions entre la nutrition et la santé.
Recenser des données scientifiques
Pilotée par le Dr Emmanuelle Kesse, directrice de recherche à l’Inra, cette étude qui va durer 4 ans vise à mettre en évidence des données scientifiques portant sur trois objectifs : déterminer un profil type du consommateur de produits bio d’après les caractéristiques et motivations de chacun des sous-groupes : non-consommateurs, occasionnels et réguliers ; estimer l’impact environnemental des modes de consommation des différents groupes ; lier le statut nutritionnel et toxicologique avec le niveau de consommation de produits bio.
Pour les scientifiques, la finalité étant de déterminer si la consommation d’aliments bio permet ou ne permet pas de prévenir la survenue de maladies chroniques comme les cancers, l’obésité, le diabète ou encore les maladies cardiovasculaires.
Une cohorte de 100 000 participants
Financée par l’Agence Nationale pour la Recherche ALID « Systèmes Alimentaires Durables », l’étude devrait concerner au moins 100 000 internautes (dont 50 000 consommateurs de produits « Bio ») suivis dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé. Plusieurs critères seront analysés à la loupe dont les profils sociodémographiques, psychologiques et économiques, mais aussi, les motivations des différents consommateurs à l’égard de la durabilité de l’alimentation. Les participants seront ainsi invités à répondre régulièrement à plusieurs questionnaires en ligne sur leur consommation de produits bio, non bio, leur état de santé, etc. Le statut nutritionnel (vitamines et minéraux), le statut toxicologique (résidus de pesticides) et le métabolisme urinaire (signatures métaboliques des aliments consommés) seront également étudiés. Enfin, pour évaluer et comparer le statut nutritionnel et toxicologique des participants, les chercheurs entendent recruter 300 volontaires prêts à se déplacer dans l’un des 90 centres partenaires de l’étude pour y effectuer un bilan clinique ainsi qu’une prise de sang et une collecte d’échantillon urinaire. L’objectif est de croiser les informations fournies par les questionnaires remplis en ligne avec ces nouvelles données.
Des résultats préliminaires
Dans un protocole préliminaire réalisé dans le cadre de l’étude NutriNet-Santé, des résultats mettaient en évidence qu’une grande majorité des Français pensent que le bio est meilleur pour la santé (69,9 %) et pour l’environnement (83,7 %). Mais pour plus de la moitié d’entre eux (51 %), le bio reste trop cher, et les dissuade donc d’en consommer.
Par ailleurs, ils permettaient également d’établir une ébauche de portrait-robot du consommateur bio révélant des habitudes alimentaires proches des recommandations du Plan National Nutrition Santé (PNNS) : apports plus élevés en vitamines et minéraux, consommation plus élevée de fruits et légumes, peu amateur de fast-food, de sodas et moins exposé au surpoids.

Lire aussi :  Surveyor : plus grand navire drone de cartographie sous-marine

Le projet sur aquae-officiel.fr

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae
Translate »