Chaque année, dans le monde, près de 3,6 millions de décès sont directement imputables à la pollution de l’eau. Dans les sociétés occidentales, la protection des captages, le développement des adductions collectives et le traitement des eaux usées ont permis l’éradication complète des épidémies liées à l’eau. En France, où 99 % de la population est desservie par les réseaux d’eau potable, le ministère de la Santé publie, chaque année, un rapport précis sur la qualité de l’eau du robinet.
- L’organisation de l’alimentation en eau potable. 65,6 % des captages concernent l’eau souterraine, 34,4 % l’eau de surface. La quasi-totalité de l’eau subit un traitement dans l’une des 16 300 stations spécialisées. Elle est fournie par 25 300 unités de distribution. Le maire est le garant de la salubrité publique dans sa ville ; le producteur et le distributeur d’eau sont responsables directement de la qualité de l’eau. Le préfet assure l’instruction des déclarations d’utilité publique pour la protection des ressources. L’Agence régionale de Santé (ARS) met en œuvre les mesures collectives de gestion et d’inspection de contrôle.
- Le contrôle de la qualité de l’eau. Il se fait par prélèvements et analyses, sur la ressource, au niveau de la distribution et du robinet, par expertise sanitaire des résultats, inspection des installations, mesures administratives autoritaires et information publique. Au total, en 2012, 310 000 prélèvements ont été effectués, 1 000 paramètres différents étudiés, 12,2 millions de résultats analysés. 70,4 % des contrôles sont faits au robinet du consommateur.
- Les résultats 2012. Pendant cette année, 383 000 analyses (Escherichia coli et entérocoques) ont été effectuées et on peut considérer que plus de 95 % de la population a été alimentée, en permanence, par une eau de bonne qualité bactériologique. 3,3 % de la population a été alimentée par une eau non conforme dans plus de 5 % des prélèvements. Ce ratio était de 8,8 % en 2000.
Plus de 99 % de la population a été alimentée par de l’eau respectant la limite pour les nitrates, 95 % en ce qui concerne les pesticides. Seules 27 000 personnes ont subi des restrictions de consommation.
Le rapport conclut en la bonne qualité, microbiologique et physico-chimique, de l’eau du robinet en France. Elle s’améliore d’année en année.
Les problèmes de qualités microbiologiques concernent principalement les petites unités de distribution :
- ceux liés aux pesticides sont recensés dans certaines zones rurales et appellent des traitements « poussés » et des protections plus strictes de captage ;
- ceux touchant l’arsenic et le sélénium sont le fait de départements très peu nombreux ;
- ceux provenant du plomb mettent souvent en cause des canalisations au niveau des réseaux intérieurs privés.
Il est rappelé, enfin, la responsabilité personnelle des citoyens dans la bonne pratique de consommation et d’utilisation de l’eau.
Le rapport sur aquae-officiel.fr