Lauréat de Réseau Entreprendre Auvergne 2014/2015 et gérant du laboratoire cosmétique Cosmétosource, Mickaël Klein prévoit un doublement de ses effectifs d’ici deux à trois ans.
Le laboratoire s’est implanté en Haute-Loire en 2014 où il évolue dans plusieurs domaines comme les produits biologiques, les eaux minérales, l’aromathérapie et la parfumerie naturelle. Le milieu rural dans lequel évolue la structure lui permet d’être au plus près du produit, notamment de la source minérale Saint-Géron que la marque valorise dans ses produits cosmétiques. C’est le cas d’Aroma Thermes, la gamme de référence du laboratoire, milieu de gamme et certifiée Qualité France, qui est principalement distribuée dans des magasins biologiques à une échelle nationale.
Fabrication à façon
Cosmétosource propose aux professionnels la fabrication à façon de produits cosmétiques. Il les accompagne dans le développement de produits, de leur création à leur réglementation en vue de leur mise sur le marché. Il essaye de repérer une valeur ajoutée chez ses partenaires, que ce soit la renommée d’une marque ou bien d’un milieu. Afin de pouvoir fournir à ses clients une prestation complète, le laboratoire s’entoure de partenaires au champ d’action spécifique qui lui permettent d’assurer la bonne conduite du projet. Parmi lesquels Sevessence, créateur de signatures sensorielles et Aroma- Sciences, société de prestation aromatique.
Revalorisation du local
Cosmétosource a par ailleurs collaboré avec les Grands Thermes de La Bourboule (63), dans le cadre de la formulation et de la distribution en pharmacie des produits de la marque Les Grands Thermes. Ce partenariat avait pour objectif de réactiver une marque déjà existante utilisant l’eau de la station thermale. Le projet s’est élargi au domaine médical avec un essai clinique en partenariat avec le centre de cancérologie Jean-Perrin de Clermont- Ferrand (63). Ce protocole consiste à faire appliquer les produits de la Bourboule à une dizaine de patientes souffrant du cancer du sein pendant les six à sept mois de prise en charge post opératoire. Les patientes se rendront ensuite aux Grands Thermes de La Bourboule afin d’y suivre la cure conventionnée post-cancer, une étape qui se prolongera sur 2018. Le Dr Durando et son équipe fourniront, entre mai et juin 2018, une analyse des données recueillies auprès des patientes, notamment sur le confort apporté par les produits cosmétiques, l’ampleur des effets secondaires ainsi que les bienfaits dermatologiques et psychologiques de la cure thermale. L’ambition de Cosmétosource est de s’élargir au pôle enfants puis à celui des grands brûlés et par la suite, de lancer des produits pharmaceutiques. Autre exemple de partenariat à vocation de mise en valeur du savoir-faire territorial, le parfum de Haute-Loire. Le département possédant une filière d’aromathérapie, a en effet fait appel au laboratoire Cosmétosource pour valoriser cette particularité. Aujourd’hui, le parfum de Haute-Loire fait en particulier office de cadeaux d’entreprise et représente un souvenir original et très identitaire, témoin de l’économie et du savoir-faire de la région. Par ailleurs, les huiles de massage induites ont pu être incorporées dans le service palliatif du Centre hospitalier du Puy-en-Velay (63).
Mickaël Klein, Créateur et gérant du laboratoire Cosmétosource
Comment choisissez-vous vos partenaires ?
Nous essayons de privilégier ceux qui ont des ressources naturelles et une identité forte avec des arguments de vente solides. Cosmétosource n’a pas une forte puissance marketing comme peuvent l’avoir les grands groupes, il nous faut donc collaborer avec des commerciaux ou bien des personnes qui ont un réseau de distribution. Le marché en France étant déjà très mature, nous apprécions que les perspectives ne soient pas limitées et exportables. Nous approuvons les défis et en particulier l’instabilité de l’eau thermale.
Quelles sont vos relations avec les établissements thermaux ?
Nous pouvons leur proposer la conception et la fabrication de produits à partir de leur eau. Nous les fournissons également en produits cosmétiques. Notre produit phare est l’huile de massage neutre, certifiée bio et très demandée par les kinésithérapeutes et par les Grands Thermes de La Bourboule.
Quelles sont vos pistes de développement pour l’année ?
Nous sommes également parfumeurs, et nous aimerions élaborer le parfum d’un établissement thermal, l’utilisation d’une odeur pour se remémorer un lieu étant très pertinente. Par ailleurs, en 2017, nous nous attachons principalement au développement de produits à l’attention des kinésithérapeutes et des sportifs. En effet, notre compétence est double aujourd’hui puisqu’elle s’étend au plan médical. D’un autre côté, notre partenariat avec le laboratoire Kosmopharm, notre homologue au Maroc en plus grand, nous permet d’exporter nos produits en Afrique et aux Marocains de rayonner en France : les produits Les Grands Thermes de la Bourboule sont actuellement en cours d’insertion au Maroc, tandis que des collaborations avec les États-Unis, le Canada et la Chine se profilent. Nous sommes un des rares laboratoires à nous exporter nous-mêmes. Les autres pays recherchent d’ailleurs l’expertise française dans l’installation de laboratoires et nous avons déjà eu la charge de l’entière écriture d’un tel projet.