Les médecins et kinésithérapeutes-ostéopathes ont interpellé, le 17 octobre dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour qu’elle restreigne le nombre d’écoles et d’étudiants en ostéopathie dite de « bien-être » en mettant en avant un souci de « santé publique ». Ces derniers craignent l’amalgame entre les diplômés d’État et ceux qui ne le sont pas et qui pratiquent la profession en y associant le qualificatif « exclusifs » (ou « bien-être », ainsi que les ont baptisés les professionnels de la santé). Une confusion qui pourrait conduire, d’après Corinne Le Sauder, présidente du syndicat national des médecins ostéopathes, à une dérégulation de la profession, une saturation de l’offre et une prolifération du nombre d’ostéopathes mal formés. Selon le Registre des ostéopathes de France, depuis 2012, les ostéopathes « exclusifs » sont plus nombreux que les professionnels de santé (11 087 contre 9 116 en juillet 2013). Le ministère de la Santé travaille actuellement avec les organisations professionnelles à une nouvelle réglementation de la discipline, notamment dans le domaine de la formation.