Pilier économique du Pays d’Allevard, les thermes poursuivent depuis une quinzaine d’années un développement qui vise à maintenir leur activité et à la dynamiser.
Rachetée par la ville en 1997, ce qui était autrefois La Compagnie des eaux minérales et bains de mer s’est alors transformée en société anonyme d’économie mixte (SAEM) du Domaine Thermal d’Allevard avec une participation de la municipalité à hauteur de 78 %. Depuis 2008, l’ensemble des 6 communes du Pays d’Allevard ont fait leur entrée au capital, souhaitant assurer la pérennité et le développement de l’entreprise. Avec 90 emplois en haute saison et un chiffre d’affaires en 2013 de 2,5 M€ auquel s’ajoutent 4 M€ de retombées, le thermalisme représente un véritable pilier économique du territoir.
Une infrastructure dynamique
Pour parvenir à ces chiffres, la SAEM, qui fonctionne sur le modèle privé, s’est engagée depuis quinze ans dans plusieurs actions indispensables au développement des thermes et par extension du Pays d’Allevard. Ainsi plusieurs chantiers ont été entrepris. Immédiatement après la reprise avec une première phase de rénovation et l’ouverture au bien-être (VitaliThermes), médecines complémentaires (sophrologie), courtséjour (cure anti-tabac) et autres nouveautés (aquagym, école du dos) témoignant d’une volonté de diversification. En 2008, d’autres travaux ont été réalisés visant à améliorer le confort dans le parcours de soins (traitement acoustique de la piscine, etc.) et la mise en service de nouvelles installations (hammam, sauna japonais, salle d’ionisation et de luminothérapie).
Un important plan de réorganisation et de remise à niveau de l’indication historique des Thermes d’Allevard, les voies respiratoires, a également été lancé. En plus d’une rénovation de la structure qui ne l’avait plus été depuis 1998 et de l’installation de matériel neuf, de nouveaux protocoles de soins vont être élaborés. Et ce, dès 2014, puisque sont annoncés : un traitement sur la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), la pratique du lavage des sinus par la méthode Proëtz ainsi qu’une cure inédite et spécifique pour les enseignants ciblant la voix et le stress, les deux premières causes recensées comme source d’arrêt du travail dans le secteur. Uniquement proposée en juillet et août, cette dernière fera l’objet d’un remboursement par la sécurité sociale en orientation voies respiratoires.
Enfin, les thermes sont présents dans le cadre de la recherche thermale et de l’innovation. Ils sont notamment à l’initiative, aux côtés du Centre d’Investigation Clinique du CHU de Grenoble, du projet Thermalgi. Retenue par l’AFRETH, cette étude vise à mesurer durant deux ans l’efficacité du traitement thermal sur la fibromyalgie. Côté innovation, Allevard s’est illustré en 2012 dans les nouvelles technologies avec l’application Respirelax.
Le sport, axe de diversification
Si la grande majorité du secteur se diversifie sur le segment du thermoludisme, les thermes d’Allevard ont choisi la voie du sport et de la santé. Le 13 janvier 2014, s’ouvrait le centre de sport et de santé. D’un investissement d’1 M€ financé par le Conseil général, la Cté de communes, la ville et les thermes, ce nouvel espace de 500 m2, accessible toute l’année aux curistes et non curistes, entend offrir un accompagnement complet autour de trois pôles : médical, paramédical et rééducation (suivis et accompagnement à la remise en mouvement pour pathologies chroniques), détente et remise en forme (salle de sport, coaching, etc.), formation et information (conférences, etc.).