L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié un avis le 14 mars dernier sur les risques liés à la présence de p-synéphrine dans les compléments alimentaires. Cette substance présente dans l’écorce d’orange amère ainsi que dans d’autres ingrédients obtenus à partir de fruits de Citrus, entrent dans la composition de nombreuses denrées alimentaires alléguant une réduction de la masse grasse ou une correction de la composition corporelle.

Depuis la création de son dispositif de nutrivigilance en 2009, l’Anses a reçu 18 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à leur consommation. Parmi les treize cas d’imputabilité très vraisemblable, vraisemblable ou possible, figurent notamment des effets cardiovasculaires, des atteintes hépatiques, une hyperphosphorémie et une atteinte neurologique. Des cas isolés d’effets indésirables graves, principalement de nature cardiovasculaire, ont également été observés.

Compte-tenu de son évaluation, l’ANSES publie dans son auto-saisine, qu’elle considère la dose 20 mg/jour comme la limite à ne pas dépasser pour les compléments alimentaires (sans constituer une limite de sécurité au sens propre du terme). Une limite souvent utilisée en quantité supérieure dans de nombreux compléments alimentaires, précise l’agence. Elle recommande également de ne pas associer la p-synéphrine avec la caféine et en déconseille fortement la consommation par les populations à risque accru d’effets indésirables, les femmes enceintes ou allaitantes, les enfants et les adolescents.

Enfin, l’ANSES rappelle ses principales recommandations sur les risques liés aux régimes à visée amaigrissante, qui peuvent avoir des conséquences osseuses, rénales, cardiaques, comportementales, et psychologiques, tout en se trouvant souvent à l’origine du cercle vicieux de la reprise de poids.