Les ventes des produits La Roche-Posay et Vichy, marques du groupe l’Oréal, commencent à réaliser de bons chiffres sur le marché Outre- Atlantique.
Implantée depuis plus de dix ans aux États-Unis, la division cosmétique active du groupe L’Oréal, dédiée à la vente de produits en pharmacie, a eu beaucoup de mal à percer le marché de la dermo-cosmétique. En effet, aux États-Unis, les crèmes de soins fabriquées en laboratoire selon des chartes de formulation spécifiques, avec la nécessité de déceler par des tests les allergies, comme le sont La Roche-Posay et Vichy, ont la particularité d’être vendues principalement par les dermatologues. Les deux marques, qui se sont respectivement lancées en 1999 et en 2003 Outre- Atlantique, se sont donc retrouvées dans une niche de vente, inhabituelle pour des produits européens. Mais ce positionnement plus valorisant était aussi avantageux car il leur permettait d’afficher un prix trois fois supérieur à ceux affichés dans les supermarchés de l’UE (35 dollars). Depuis quelques années, la tendance a changé et les drugstores s’intéressent de plus en plus au potentiel représenté par la commercialisation de ce genre de produits. L’Oréal travaille sur ce créneau d’ouverture depuis dix ans. En signant un partenariat avec la chaîne de drugstores Walgreens, le groupe français a pu intégrer son réseau et s’implanter localement sur le territoire alors qu’il était cantonné jusque là aux grandes agglomérations. Grâce à ce contrat, et à celui passé en septembre 2012 avec les 500 parfumeries Ulta du pays, La Roche-Posay et Vichy ont triplé leur présence sur le marché et sont désormais visibles dans 2 800 magasins, soit 14 % des drugstores.
À terme, l’objectif est d’en conquérir entre 20 et 25 %. Aujourd’hui, le marché de la dermo-cosmétique aux États-Unis est estimé à 50 millions de dollars.