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Société

Europe : calcul de l’empreinte environnementale

La commission européenne se lance dans une expérimentation de trois ans pour évaluer des méthodologies de calcul de l’empreinte environnementale.
Dans l’optique de la construction d’un marché unique de produits verts, la Commission européenne vient de publier, le 9 avril 2013, deux guides méthodologiques : le PEF (Product Environnemental Footprint) pour les produits et services, l’OEF (Organisation Environnemental Footprint) pour les entreprises. Ces derniers seront expérimentés pendant trois ans dans le cadre d’une démarche volontaire afin de mesurer la performance environnementale des produits et des organisations.
Méthodologies existantes
Ces dernières années, de nombreuses initiatives poursuivant le même but ont été développées par les états membres de l’UE ou par des organismes privés comme : les normes ISO, et notamment l’ISO 14044 2006, qui spécifie les exigences et fournit les lignes directrices pour la réalisation d’analyses du cycle de vie (ACV). L’empreinte écologique (Ecological Footprint), elle, calcule la surface minimale de terres et d’eaux dont une population donnée a besoin pour produire les ressources qu’elle consomme et assimiler les déchets qu’elle produit. Le Greenhouse Gas Protocol est une norme de comptabilisation et de déclaration destinée à l’entreprise. Initié en 1998 par le World Resource Institute(WRI) et le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD), il met à disposition un ensemble de ressources, outils et données pour le calcul d’empreinte carbone. L’affichage environnemental français (AFNOR/ADEME), régit par le label BP X 30-323, document de référence pour l’affichage environnemental, en définit le périmètre, la méthodologie, les objectifs et, plus globalement, les règles et principes. Le PAS 2050 consiste en une évaluation de l’empreinte carbone, norme éditée par le British Standards Institution (BSI).
Les nouveaux guides
Dans un premier temps, les deux guides introduisent plusieurs précisions et améliorations dans la définition du cadre de l’analyse de cycle de vie multicritère par rapport aux méthodologies précédentes, et notamment l’ILCD Handbook, également publié par la Commission européenne : public plus large et non technique, exigences minimales sur la qualité des données, meilleure accessibilité, etc. Ces deux guides généraux ont vocation à être complétés par d’autres plus spécifiques aux différentes catégories de produits – les PEFCR (Product Environnemental Footprint Category Rules) –qui détermineront le champ de l’étude, et notamment les impacts environnementaux et étapes du cycle de vie les plus pertinents. Cette déclinaison des règles générales par catégorie de service ou de produit permettra d’identifier les impacts les plus pertinents parmi les 14indicateurs environnementaux identifiés pour l’instant, mais aussi les étapes du cycle de vie les plus importantes. Ainsi un modèle de produit considéré comme représentatif pour le marché européen sera défini. La performance environnementale de ce dernier deviendra alorsla référence à laquelle les performances des autres détergents vendus sur le marché seront comparées. Elles pourront être communiquées au consommateur, ce qui lui permettra d’apprécier facilement les différents produits lors de ses différents achats. Un appel à volontaire a été publié par la Commission Européenne en avril 2013afin de sélectionner au mois de juillet les participants à la phase de test qui débutera en septembre prochain.

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