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Société

La santé dans le monde en 2013

Le 15 août dernier, l’OMS publiait son rapport 2013 sur la santé dans le monde. Elle y appelle tous les pays à investir dans la recherche afin de parvenir à une couverture sanitaire universelle adaptée à leurs besoins.
Intitulé Rapport sur la santé dans le monde 2013 : la recherche pour la couverture sanitaire universelle, le document de l’Organisation Mondiale de la Santé, publié au mois d’août, tend à montrer comment la mise en place d’une couverture sanitaire universelle (CSU) dans chaque pays leur permettrait d’utiliser la recherche pour déterminer les problèmes sanitaires à prendre en compte, de structurer le système de santé et de mesurer les progrès accomplis en fonction de la situation qui leur est propre.
Le rôle de la recherche
Dans son rapport 2013, l’OMS insiste sur l’importance de la recherche pour parvenir à atteindre l’objectif de la couverture sanitaire universelle et préconise plusieurs actions à mener. Une première recommande d’investir dans la recherche pour la production de données, éléments indispensables à la réalisation de la CSU. Une seconde concerne l’utilisation et la promotion des dispositifs nationaux et internationaux d’échange d’informations et de données susceptibles de pouvoir aider à la mise en place de services de santé accessibles et abordables. Une troisième, enfin, souligne l’importance de renforcer la formation à la recherche et de soutenir les instituts de recherche dans cette démarche. Face aux inégalités mondiales, la conduite de ces différentes initiatives n’est pas toujours engagée de la même façon et les problèmes sur les moyens de la recherche se posent dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires. Les auteurs du rapport observent toutefois plusieurs tendances. Les investissements dans ces nations connaissent, en moyenne, une augmentation de 5 % par an pendant les années 2000, contre une croissance zéro dans les pays à revenus élevés. Une tendance constatée notamment dans les pays émergents comme le Brésil, la Chine et l’Inde, qui ont tous adopté le concept de couverture sanitaire universelle. Autres phénomènes, la plupart de ces pays disposent désormais de fondations sur lesquelles s’appuyer. De même que davantage d’auteurs des différents travaux publiés sont originaires d’économies émergentes, en particulier la Chine, dont la proportion de chercheurs coauteurs est passée, entre 2000 et 2010, de 5 à 13 % à l’échelle mondiale.
La couverture sanitaire universelle
Le but de la couverture universelle en matière de santé est de faire en sorte que tous les individus aient accès aux services de santé dont ils ont besoin sans que cela n’entraîne pour les usagers de difficultés financières. Plusieurs facteurs doivent être réunis pour qu’un pays parvienne à la couverture universelle en matière de santé : un système de santé solide, efficace et bien géré qui réponde aux besoins prioritaires au moyen de soins intégrés centrés sur les personnes (y compris des services spécialisés),un programme de financement des services de santé qui évite aux usagers de rencontrer des difficultés financières lorsqu’ils y font appel, l’accès aux médicaments et aux technologies essentiels pour diagnostiquer et traiter les problèmes médicaux, et enfin des effectifs suffisants de personnels de santé bien formés. En 2005, tous les États membres de l’OMS ont pris l’engagement de parvenir à la couverture sanitaire universelle. Le 12 décembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies adopte une résolution en faveur de la couverture sanitaire universelle. Le texte recommande que l’inclusion de la couverture sanitaire universelle dans les discussions sur l’agenda post-2015 pour le développement soit envisagée dans le contexte des défis de la santé mondiale.

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