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Société

Un observatoire de la thalassothérapie

France Thalasso a fait appel au cabinet d’étude In extenso THR pour mettre en place un outil statistique permettant d’enregistrer mensuellement les chiffres du secteur.
Depuis trois ans, la thalassothérapie connait un léger recul qui ne se dément pas en 2013 puisqu’elle perd 3,5 % par rapport à 2012. Un phénomène analysé par la profession comme une conséquence de la crise qui a contraint les consommateurs d’arbitrer leurs dépenses de loisirs, ainsi qu’une transformation de l’offre qui doit désormais s’adapter aux nouvelles attentes de la clientèle et faire face à la concurrence des centres de bien-être et du spa. Dans un secteur où les chiffres circulent peu, Philippe Gomez, directeur du Relais Thalasso de Bénodet (groupe Phélippeau)  et président du syndicat national de la thalassothérapie France thalasso, a souhaité mettre en place un observatoire pour évaluer le poids du secteur et connaître les tendances du marché.
Des performances chiffrées
D’abord réalisé en interne, il en a finalement confié la réalisation à la société de conseil spécialisée dans le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, In Extenso THR. Débuté courant 2012, ce travail collectif encadré par un partenariat s’est engagé sur une première analyse annuelle. Puis en 2013, il a évolué en observatoire mensuel visant à mettre à jour les performances détaillées de la thalassothérapie autour d’indicateurs portant sur la typologie des soins, le profil de la clientèle, le chiffre d’affaires ainsi que la masse salariale. Actuellement 15 centres participent de manière active à l’élaboration des tableaux de chiffres qui sont publiés chaque mois dans une lettre à leur endroit ainsi qu’au syndicat. Trois autres établissements se sont manifestés pour intégrer la démarche en 2014, ce qui devrait ainsi porter à 18 le nombre total de répondants. Florent Daniel, responsable In Extenso THR de cet observatoire, assure d’un début de représentativité avec un tel chiffre, précisant que les participants actuels ont à la fois des tailles différentes et des positions géographiques sur l’ensemble du territoire. Ce dernier insiste également sur le jeune âge de cet outil dont le développement sera constant. Un développement qui passe par un recrutement des centres, notamment appuyé par Philippe Gomez lors de l’AG du 22 janvier 2014, estimant que la bonne représentativité des statistiques passe par la participation minimum d’une vingtaine de centres.
Les mises à jour 2014
Ainsi en 2014, de nouveaux indicateurs sont insérés dans le formulaire envoyé chaque début de mois aux professionnels qui y participent. Afin d’identifier les contraintes liées à l’implantation géographique (climat, attractivité, etc.) et pouvoir présenter des tendances par zones, la segmentation géographique sera désormais prise en compte. De même que la segmentation des offres sera étoffée par la taille des structures afin de ne pas voir les résultats faussés par les chiffres des établissements les plus importants. Côté curistes, un recentrage de l’information est opéré en limitant la recherche au simple nombre de Français et d’étrangers plutôt qu’à tenter de dresser, comme cela était demandé jusque-là, un portrait de la fréquentation étrangère finalement peu présente, le secteur accueillant une clientèle à 97 % nationale.
Si actuellement aucun rapport avec étude n’est édité, un bilan annuel sera publié à la fin du 1er trimestre 2014.

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