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Société

Obésité : prévisions de l’OMS pour l’Europe

Les maladies cardio-vasculaires, le diabète de type 2 ou encore les cancers liés à la prise de poids connaîtront une forte progression d’ici à 2030, au vu des récentes statistiques.

Selon l’OMS, le surpoids concernait plus de 1,9 milliard d’adultes en  2014 et plus de 600 millions souffraient d’obésité, soit 13 % de la population mondiale. Entre 1980 et 2014, les cas de personnes souffrant d’obésité ont été multipliés par deux. Il apparaît que plus de 40 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en situation de surpoids ou d’obésité en 2013 dans le monde : ce chiffre témoigne du fait que le contexte familial joue un rôle déterminant. Il apparaît également que 60 % à 100 % de la prise de poids des personnes habi- tant au Danemark, en Italie, en France, en Norvège ou encore aux Pays-Bas ne résultent pas d’un manque d’activité physique, mais d’une alimentation trop riche.

Les prévisions de l’OMS

Le 6 mai dernier, au cours du Congrès européen sur l’obésité qui a eu lieu à Prague (Hongrie), les résultats d’une étude prévisionnelle concernant l’obésité en Europe, réalisée par le Docteur Joao Breda, en charge des programmes dans le domaine de la nutrition et de l’exercice physique au bureau européen de l’OMS et Laura Webber, directrice de l’UK Health Forum qui a participé à l’étude, ont été présentés.

Dans l’état actuel des choses, il appa- raît que l’Europe sera confrontée à une hausse des cas de personnes souffrant d’obésité d’ici à 2030. Cette augmenta- tion s’accompagnera fatalement d’une progression des diagnostics de maladies liées à la prise de poids et à une mauvaise alimentation : diabète de type 2, maladies cardiovasculaires ou encore cancers. Le surpoids et l’obésité seraient d’ores et déjà responsables de 10 % des maladies diagnostiquées dans les pays de l’Europe de l’Ouest et du Centre.

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Les statistiques concernant la Grèce, l’Islande, la Slovaquie, les Pays-Bas, Malte ou encore le Royaume-Uni montrent que les maladies liées à l’obésité concerneront plus de 15 % de la population si aucun changement n’intervient. Il apparaît qu’une réduction de 5 % de l’indice de masse corporelle (IMC) conduirait à une diminution de plus de la moitié de toutes ces maladies. Cette inversion est notable en particulier au Royaume-Uni ou encore en Finlande.

Mobiliser les pouvoirs publics

En parallèle de cette étude, un guide Obesity and inequities, guidance for adressing inequities in overweight and obesity a été publié courant 2014 par le bureau européen de l’OMS. Ce dernier a pour but d’aider les pouvoirs publics à mettre en place des programmes améliorant la prévention et les actions concernant la nutrition en regard du lien entre les contextes économiques, culturels ou encore familiaux avec l’obésité.

Le rapport dresse également la liste des facteurs de risques ainsi que des liens pouvant exister avec le contexte écono- mique et culturel. L’éducation, le loge- ment, le milieu professionnel, l’industrie agroalimentaire locale ou encore les sys- tèmes de santé sont autant de conditions qui interagissent avec les problèmes de santé. Le lien entre obésité et niveau d’éducation bas est clairement établi dans tous les pays européens, en particulier pour la population féminine des pays comme la Grèce ou la Slovaquie. Des revenus de ménage peu élevés s’avèrent liés à la prise de poids : depuis 1997, cette incidence a été doublée pour les revenus les plus modestes.

 

 

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