L’absence de rénovations majeures par les acteurs des secteurs du thermalisme et de la thalassothérapie explique le recul des montants investis.
La neuvième édition du rapport annuel d’Atout France pointe un recul des investissements touristiques dans les secteurs du thermalisme et de la thalassothérapie. Ces activités ont été analysées dans le segment des équipements touristiques qui comptabilise 826 millions d’euros d’investissements. Concernant le thermalisme, les investissements s’élèvent à 60 millions, chiffre en recul de 14 % par rapport à 2013. Le marché de la thalassothérapie a investi, quant à lui, 21 millions dans ces équipements, ce qui représente une baisse de 28 % comparée à 2013. Les prévisions de 2015 pour la thalassothérapie affichent – 11 % tandis que celles du thermalisme sont revues à la baisse de 40 %. Le rapport a inauguré un nouvel outil de retranscription des données : une cartographie des investissements au niveau communal. Elle révèle que la Savoie, les Pyrénées-Atlantiques et Orientales, l’Hérault, les Landes, le Morbihan et le Calvados sont les départements concentrant les montants investis les plus importants.
Explications du recul
Bien que le thermalisme ait attiré en 2014 un nombre croissant de curistes, + 1,5 % par rapport à 2013, les investissements réalisés y sont en baisse. Ce constat s’explique par une absence de rénovations nécessitant de lourds moyens comme cela a été le cas en 2013 avec la construction du nouveau complexe thermal de Balaruc-les-Bains (34), livré en mars dernier. Actuellement, les complexes thermaux ne mobilisent pas des fonds conséquents pour rénover ou agrandir leurs aménagements actuels. Côté thalassothérapie, les ressources déployées pour les parties soins des structures (ceux pour les hôtels et résidences sont exclus du rapport) restent en baisse à l’image des chiffres des années 2012 et 2013. Cependant, des groupes continuent de développer leurs installations, comme Thalazur qui investit dans son site d’Arcachon (33) à hauteur de 23 millions d’euros et qui prévoit également de rénover prochainement l’établissement de Saint-Jean-de-Luz.
Prévisions pour 2015
En milieu thermal, la réforme sanitaire adoptée fin 2014 impliquera un renforcement des contrôles sanitaires et donc une hausse des dépenses des exploitants. Les structures chercheront également à diversifier leur activité, grâce à des soins axés bien-être, non plus médicalisés comme ceux des cures conventionnées. Ces projets ne s’inscriront pas forcément pour l’année 2015 mais à plus long terme à l’image des villes comme Châtel- Guyon (63) qui prévoit l’ouverture d’un nouveau complexe à l’horizon 2018 (Aquæ n° 67) ou encore de l’agglomération du Grand Nancy (Aquæ n° 65) qui envisage de devenir une station thermale en 2020. Aussi les investissements touristiques sont estimés à la baisse pour 2015 mais le rapport révèle que, jusqu’en 2017, plus de 90 millions d’euros seraient mobilisés pour des rénovations et des extensions.
Crédits photos : © Atout France