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Tourisme

Nicolas Decker – Président de l’association Spa in Alsace

Quels sont les objectifs de Spa in Alsace ?

À l’origine, la création de l’association a été voulue principalement pour rassurer les visiteurs qui viendraient dans le Grand Est. Le terme de spa est encore un peu galvaudé et n’importe quel hôtel ayant mis en place un espace de baignade se présente comme un spa. Nous avons voulu faire un gage de qualité pour distinguer les établissements de la région qui sont véritablement des spas, au sens expérientiel du terme, où le client va pouvoir passer plusieurs heures, voire la journée, il ne s’agit pas simplement d’une occupation d’un quart d’heure. Il y a donc une différence entre un hôtel qui s’annonce hôtel spa et un véritable spa conçu comme un parcours expérientiel. L’association a pour but de fédérer la communication, de vendre quelques coffrets cadeaux, mais également de représenter les différents membres et notre activité au travers des institutionnels, de la région et des agences de développement touristiques. Aujourd’hui, les projets concernent davantage les membres de Spa in Alsace que l’association, c’est-à-dire qu’ils sont restés les mêmes, mais que ses membres ont favorisé une évolution importante de l’offre. Chaque membre de l’association reste indépendant et la charte est beaucoup plus axée sur la qualité.

Comment qualifiez-vous l’offre spa Grand Est ?

Nous nous sommes rendu compte du caractère unique de l’offre spa dans la région, qui reste dense. Cela s’explique par sa proximité avec l’Allemagne, la Forêt-Noire, voire l’Autriche, où il y a une vraie culture du wellness depuis 20 ans et où l’exigence de la clientèle, pour la région Grand Est, est importante. Par exemple, en Forêt-Noire, certains touristes viennent du Moyen-Orient pour goûter au bien-être. Nous avons donc cherché à mettre notre offre à niveau. Nous ne rattraperons pas 20 ans en 4 ou 5 ans puisque, de leur côté, ils continuent à évoluer, mais nous avons bien avancé ces dernières années. Cela passe notamment par de gros investissements privés d’hôtels familiaux car, en Allemagne, seuls des hôtels familiaux existent. Beaucoup d’hôtels de l’association ont fait des placements sur plusieurs années. Aujourd’hui, nous disposons d’un panel de grands spas dépassant les 1 500 à 2 000 m². Dans les 4 dernières années, il y a eu notamment l’hôtel Julien, qui offre 2 000 m² de spa, nous, c’est-à-dire le Relais & Châteaux La Cheneaudière, avec 2 500 m² de spa, l’Hostellerie des Châteaux, qui a été récemment agrandie, et le Parc Hôtel Obernai, qui est en plein travaux pour atteindre environ 2 000 m².

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Quelles sont les initiatives à mettre en avant ?

Je pense que le statut du spa doit être clarifié au niveau national, car il manque un encadrement juridique. Nous pourrions imaginer une classification avec des étoiles, comme l’Allemagne, qui a mis en place les Wellness Stars avec des spas de 2 à 5 étoiles. Même s’il existe une part de subjectivité, les clients sauront davantage à quoi s’attendre. Nous l’avons fait pour l’hôtellerie, il serait bon d’agir de même pour le spa, qui a dépassé le stade de mode et représente un élément indispensable à la survie et au développement des hôtels. Pour vous donner un exemple, au niveau de ma société, le spa représente le plus gros effectif avec notamment 20 spa-praticiennes. C’est un centre de profit qui doit se gérer comme un pôle. Bien que nous soyons bien accompagnés et soutenus par le Grand Est, je souhaite, outre notre site spainalsace.fr, davantage de communication autour de l’offre spa qui constitue un élément différenciant pour la région.

© cheneaudiere.com

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