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Tourisme

Jean-Henri MIR – Trésorier de l’ANMSM, maire de Saint-Lary 

Quelles sont les missions de l’ANMSM ?

L’Association nationale des maires des stations de montagne a trois grandes missions. Elle représente et défend les communes, supports des stations de montagne, auprès des pouvoirs publics en abordant les problèmes spécifiques à ce lieu. Elle accompagne les communes, de façon plus personnalisée, pour développer des programmes opérationnels et renforcer l’attractivité des stations grâce à des actions liées au développement durable, au déploiement du label Famille Plus et à la prévention et la sécurité sur les pistes. Enfin, elle promeut la destination montagne d’hiver et d’été en France et à l’international. L’ANMSM fonctionne avec les cotisations des stations de sport d’hiver. L’action principale se rapporte au ski mais, aujourd’hui, nous constatons qu’un développement en termes d’activités complémentaires est entrepris concernant le bien-être, au même titre que le patrimoine, par exemple. Cependant, nous ne disposons pas actuellement d’un mode opératoire spécifique ou de budgets suffisants. Il existe des stations régionales qui regroupent les activités thermales, comme en Occitanie et, dans ce cadre-là, un travail plus particulier est effectué. Par ailleurs, nous avons initié l’Observatoire national des stations de montagne (OSM) en partenariat avec Atout France, ainsi que 9 observatoires de montagne, pour mesurer les résultats en fréquentation par thèmes d’activités, etc. C’est un outil indispensable pour avoir un rendu du massif des Pyrénées.

Quelles sont les tendances dans les stations de montagne ?

Les attentes de la clientèle sont prises en compte. De nos jours, une personne sur cinq ne skie pas et cette partie de la clientèle est importante. Hormis le ski, des activités sportives sont développées (chiens de traîneaux, randonnées, ski nordique, parapentes, etc.), ainsi que des activités de bien-être autour du thermoludisme via la complémentarité des stations thermales. Le thermalisme dans les Pyrénées, et notamment à Saint-Lary, petite station thermale de 2 000 curistes, ajoute un plus à l’activité hivernale grâce à un centre thermoludique qui est en phase d’agrandissement. Sur les 30 stations de sport d’hiver des Pyrénées, plus de la moitié disposent d’un centre de bien-être et de détente en eau thermale soit sur les pistes, soit à quelques kilomètres de celles-ci. Pour nous, l’offre bien-être en montagne représente un complément indispensable au domaine skiable.

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Des stratégies entre les stations sont-elles mises en place ?

Nous sommes regroupés dans une structure, la Confédération pyrénéenne du tourisme, que j’ai l’honneur de présider et qui regroupe toutes les stations du Massif, de l’Atlantique à la Méditerranée. Il y a deux ans, nous avons passé un contrat de Destination Pyrénées avec le ministère des Affaires étrangères. Celui-ci met en avant certaines destinations pour lesquelles la structure Atout France est le bras opérationnel et, grâce une mobilisation du territoire, instaure une certaine stratégie opérationnelle.

Les objectifs de ce contrat s’articulent autour de trois domaines principaux : le développement de l’activité neige, l’itinérance et objectif bien-être, qui a progressé aujourd’hui de manière assez importante. La branche thermoludique est un élément majeur avec des thèmes et des scénarios propres à chaque station. Le but de ce contrat de Destination est de se développer dans l’accueil des clientèles nationales et internationales dans un tourisme 4 saisons. Il est indispensable d’être force de proposition sur les séjours présentant des thèmes qui dépendent d’une ou de plusieurs activités. Cette démarche-là, nous essayons de la conduire au niveau du contrat de Destination Bien-être.

Actuellement, des centres se développent, il y en a toujours qui se construisent. L’offre bien-être permet donc, une fois la saison d’hiver passée, d’enchaîner sur la saison thermale et de bénéficier d’une offre thermoludique à l’année. L’enjeu pour nous est d’avoir une clientèle qui puisse répondre, d’une manière spécifique, à cette offre thermoludique, qui nécessite beaucoup de travail de promotion et de commercialisation à l’international.

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