Par Gérard André
Tempo Hospitality Consulting – Membre du comité stratégique d’Aquæ Panorama
Il n’est déjà plus question d’anticipation. Le digital avance rapidement. Classée parmi les priorités, enjeu de santé publique et obligation économique et financière dès avant la fin de la prochaine décennie, la prévention santé ne suit pas le même rythme. Dans les faits, elle demeure en attente de décisions et d’une mise en œuvre effective.
S’occuper des personnes bien portantes afin qu’elles restent bien portantes le plus longtemps possible doit devenir le nouveau paradigme médical des sociétés développées.
La station thermale apparaît comme un lieu potentiellement préparé pour une prise en charge spécifique d’une partie de ces personnes.
Lieu médicalisé, multidisciplinaire, elle offre un cadre « déconnecté », des programmes d’éducation thérapeutique et de comportement pouvant aider les personnes à changer durablement leur mode de vie, s’il est à risque.
Dans un tel cadre, la contribution du digital devrait s’avérer déterminante : intelligence artificielle, banques de données, objets connectés, aide au diagnostic et analyse plus précise de la personne et de ses comportements, processus et service à la personne facilités, possibilité de résultats plus performants, meilleure maîtrise des coûts… c’est possible ; à condition que l’établissement thermal soit à l’initiative, et non à la remorque. Quant au digital, cela impose maintenant, et avec ceux qui maîtrisent tous ces outils, de définir les besoins et le contenu des programmes de prévention et de suivi, d’investir, ainsi qu’aux acteurs de chaque cité thermale de s’impliquer dans une diversification et une évolution conséquente de la station pour intégrer également les apports du numérique et en bénéficier.
Pour autant, ce recours accru et annoncé inéluctable de la technologie ne saurait et ne devra réduire la relation humaine, le dialogue entre soignants et soignés : prévention et évaluation, prédiction et approche proactive, personnalisation et compréhension, participation et responsabilisation.
4 novembre, rendez-vous à Enghien pour une part de la solution.
©DR