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« Notre objectif est d’investir dans la santé publique et de protéger l’emploi »


Pour limiter les conséquences socio-économiques de la crise sanitaire et encourager un retour à la croissance, la Commission européenne a émis des recommandations à destination de chaque État membre. En France, il s’agit d’investir dans le système de santé et de poursuivre les efforts pour préserver l’emploi.

La Commission européenne a publié, le 20 mai dernier, ses recommandations de printemps par pays concernant les orientations des politiques économiques et budgétaires. Et ce, dans le contexte très particulier de crise sanitaire et économique du COVID-19. Baptisé le « Semestre européen », le dispositif existe depuis 2011 et appelle, habituellement, à la rigueur budgétaire. 

Mais cette année, alors que l’Union européenne se concentre sur une réponse coordonnée à la pandémie, les investissements sont largement encouragés. Deux domaines sont ainsi privilégiés : la santé et l’emploi. Pour Valdis Dombrovskis, vice-président exécutif pour une économie au service des personnes : « Tel un astéroïde, le coronavirus a heurté de plein fouet l’économie européenne. […] Dans l’immédiat, notre objectif est d’investir dans la santé publique et de protéger l’emploi et les entreprises. Lorsque la reprise se profilera, le Semestre sera essentiel pour mettre en place une stratégie coordonnée qui permettra de remettre nos économies sur la voie d’une croissance durable et inclusive ».

Cela étant, la Commission souligne l’importance de préparer le retour des sociétés à un fonctionnement normal et à la croissance, en intégrant notamment les piliers que sont la transition écologique et la transformation numérique.  

Focus sur le système de santé français

Pour le cas de la France en particulier, les mesures adoptées par le gouvernement français pour augmenter la capacité du système de santé national sont reconnues et jugées conformes aux orientations de la Commission pour répondre à la crise. Malgré cela, la pandémie de coronavirus a mis en lumière les déficiences de ce système dans la gestion d’une pandémie. 

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Ces lacunes portent, d’une part, sur la capacité en termes de professionnels de santé, de produits et d’équipements de protection. La mobilisation de la réserve de personnel et de matériel a présenté une solution, mais la synchronisation s’avère compliquée. Les difficultés sont, d’autre part, structurelles : « Ces problèmes résultent d’un manque d’investissements dans les infrastructures physiques et les ressources humaines, d’une adaptation limitée de l’organisation des services et de la nécessité d’une meilleure coordination entre acteurs privés et publics », affirme l’instance européenne, qui fustige également des disparités régionales. 

L’État français est ainsi appelé à investir davantage dans le système de santé afin de le rendre plus résilient à l’avenir. Il s’agit d’être apte à assurer la fourniture de produits médicaux de première nécessité, mais aussi d’équilibrer la répartition des praticiens sur le territoire. En complément de quoi la transformation numérique de la santé doit s’accélérer : l’intérêt de la santé en ligne en période de pandémie, tout spécialement la télémédecine, est largement mis en exergue durant cette phase.

Redresser le marché du travail

Deuxième point d’attention : l’emploi. La pandémie et les mesures adoptées pour l’endiguer ont eu un impact négatif sur le marché du travail et, par conséquent, la situation sociale. Des mesures en ce sens ont été instaurées : adaptation du régime de chômage partiel, soutien aux entreprises et aux travailleurs. 

Cependant, selon les estimations de la Commission européenne, le chômage devrait augmenter pour atteindre 10,1 % en 2020, puis redescendre à 9,7 % l’année suivante, alors qu’il s’était établi à 8,1 % de la population active en 2019, selon l’Insee. L’institution est également préoccupée par l’importance des contrats de courte durée et le taux de conversion de ces derniers vers des contrats permanents, l’un des plus faibles de l’Union européenne. Le soutien aux demandeurs d’emploi revêt donc une importance particulière que la Commission appelle de ses vœux. Ceux-ci doivent pouvoir bénéficier d’allocations de chômage et d’un soutien à l’emploi, quel que soit leur précédent statut professionnel. Enfin, alors que certains domaines font face à des pénuries de compétences, les efforts sont à porter sur la reconversion et l’acquisition de qualifications.

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En parallèle, l’aide de l’État aux sociétés pour assister l’économie pendant la crise est félicitée. La France doit continuer son soutien aux liquidités, notamment en faveur des PME (petites et moyennes entreprises).

Autre aspect abordé, susceptible de contribuer à engager les entreprises dans la voie de la reprise : la fiscalité. L’état est invité à offrir davantage de souplesse à son environnement fiscal. L’Hexagone s’avère généralement plus sévère que les autres pays européens en matière de restrictions réglementaires, notamment pour le secteur des services, où les professions réglementées sont nombreuses. En outre, il s’agirait de réduire les charges fiscales pesant sur les entreprises. Des actions qui pourraient faciliter l’innovation, la concurrence et la mobilité professionnelle.

Cliquez ici pour accéder aux recommandations de la Commission européenne adressées à l’État français.

©Thijs ter Haar (CC BY 2.0) Flickr

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