AQUÆ
Image default
Société

10 milliards d’€ pour soutenir les projets innovants européens


Ouvrant la voie au programme de recherche et d’innovation Horizon Europe 2021-2027, la feuille de route du Conseil européen de l’innovation s’appuie sur deux composantes pour soutenir la recherche scientifique et l’accélération de jeunes pousses et de PME.

L’Union européenne affiche l’ambition d’occuper une place de leader dans la vague d’innovations qui pourrait déferler au lendemain de la crise sanitaire. Elle espère d’ailleurs trouver un allié dans le Conseil européen de l’innovation (EIC). Cette instance, qui se trouve toujours en phase pilote, regroupe, depuis 2017, des entrepreneurs, des chercheurs, des investisseurs et des experts qui supervisent le programme de recherche et d’innovation Horizon Europe. Elle vient de publier sa feuille de route, enclenchant Horizon Europe 2021-2027.

Devenir une agence de l’innovation à échelle européenne

Ainsi, l’EIC dispose de deux instruments pour dynamiser l’innovation sur le Vieux Continent : le programme Technologies futures et émergentes, aujourd’hui baptisé Pathfinder, et le dispositif PME, actuellement nommé Accelerator. L’idée est donc de combiner un programme de recherche scientifique et technologique avancée à un mécanisme d’accélération de jeunes pousses et de PME (petites et moyennes entreprises). En outre, afin de constituer une « communauté d’innovation », un fonds dédié à l’investissement en capital sera adjoint.

Du point de vue financier, pour la période 2021-2027, un budget de 10 milliards d’euros sera alloué, ce qui devrait générer 30  à 50 milliards d’investissements extérieurs, le rapport arguant que chaque euro de soutien de l’EIC à une société a déclenché 2,4 euros d’apport. 

L’EIC affirme être prêt à faire évoluer les méthodes classiques de l’Union européenne. « Pour réussir, l’EIC doit lui-même perturber la manière dont l’UE soutient la percée de la technologie et l’innovation », souligne le rapport. Il s’agit donc de financer les projets à fort impact, bien que généralement jugés trop risqués, mais aussi d’accepter les échecs inhérents à la recherche technologique de pointe. En outre, les processus de candidatures, souvent longs, sont amenés à évoluer. Ils reposeront sur des outils digitaux, des formulaires simplifiés et des entretiens en face à face. Enfin, les décisions d’ordre financier devront être plus rapides.

Lire aussi :  20 000 lieux sous les mers avec le Dr Dituri

On note également une volonté de s’impliquer davantage dans les projets en offrant un encadrement et des conseils d’experts aux candidats retenus, depuis la phase de recherche initiale jusqu’au déploiement des solutions. L’EIC affichant ainsi l’ambition de devenir une véritable « agence d’innovation ».

Soutenir les solutions pour répondre aux défis de la crise sanitaire

Le projet a d’ores et déjà fait des émules puisque 1 400 startups et innovateurs ont demandé un financement pour le développement d’outils visant à répondre aux défis posés par la pandémie de COVID-19. Des initiatives européennes, prenant en compte ces demandes, ont d’ailleurs vu le jour. À l’instar du plan d’action ERAvsCorona, permettant aux États membres d’allouer un budget spécifique à destination des startups dans le cadre du programme Accelerator. Ou encore du hackathon paneuropéen, organisé du 24 au 26 avril dernier.

© Med Badr ChemmaouiUnsplash

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae

Leave a Comment

19 − douze =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »