AQUÆ
Image default
Société

Les data centers ont (très !) soif

Le refroidissement par l’eau des data centers est un sujet de polémique énergétique et environnementale. Et un secret jusqu’ici bien gardé. Car combien de m3 d’eau engloutissent réellement chaque année les data centers utilisés par les entreprises du numérique pour leur refroidissement ?

Récemment une enquête de fond au Pays-Bas a ouvert les vannes… Le reste des données suivra-t-il ?

Chiffres du processus d’évaporation des data centers

Pour être efficace, la consommation moyenne d’eau d’un data center dans le monde utilisant des systèmes de refroidissement par évaporation est de 1,8 L par kWh.

Ce type de data center peut donc consommer quotidiennement de 11 000 à 18 000 m3 d’eau, ce qui correspond à la quantité utilisée par une ville de 30 000 à 50 000 habitants !

Infos sur les data centers de Google

C’est un fait avéré, les data centers refroidis à l’eau consomment beaucoup. En effet, vraiment beaucoup.

Inutile de présenter Google. Par contre, cette entreprise ne présente pas tout, loin s’en faut. Ce n’est que parce que le thème de la pénurie d’eau est en vogue et que la sensibilité du public y répond, que Google a communiqué quelques chiffres de consommation de ses data centers aux USA. Et cela en usant de mille précautions marketing.

Ce sont ainsi plus de 16 milliards de litres d’eau que les centres de données de Google consomment, rien qu’aux États-Unis, pour leur refroidissement.

Des pays commencent à réguler leur consommation d’eau

En tête, Dublin (Irlande) et Singapour ont pris des mesures pour contrôler la consommation et diminuer la consommation d’eau utilisée pour le refroidissement des data centers sur leur territoire.

Lire aussi :  Hydrologie régénérative : la résilience en action

Autres technologies de refroidissement moins gourmandes en eau

Certains data centers utilisent les eaux de ruissellement des puis de mine. D’autres se sont installés dans des régions polaires.

Des technologies d’échangeur de chaleur à refroidissement par air existent aussi et sont déjà proposées. D’autres solutions émergent encore, comme le liquid cooling (refroidissement liquide directement sur le processeur) ou l’immersion (les serveurs sont trempés dans un liquide diélectrique).

Des data centers flottants

De son côté, la startup Nautilus Data Technology utilise l’eau de mer. Les data centers deviennent flottants, installés sur des barges sur mesure.

Le système de refroidissement comprend deux circuits, un fermé et l’autre ouvert. Le premier récupère la chaleur générée par les serveurs. De l’eau passe par un échangeur de chaleur où les calories sont alors transférées au second circuit. C’est ce circuit ouvert qui va puiser l’eau dans le milieu naturel, tout en rejetant la chaleur au même endroit.

Les concepteurs affirment que la température de l’eau rejetée n’est que légèrement augmentée, et qu’aucun additif chimique n’est utilisé. Ils assurent ainsi n’apporter aucune nuisance à l’écosystème marin. À suivre sur le moyen terme …

Les prochains data centers flottants seront installés dans les ports de Marseille et de Los Angeles.

À lire aussi...

La seconde vie des filets de pêche plastiques

Aquae

Un mariage sous la mer

Aquae

Marin pêcheur : métier et danger au quotidien

Aquae

Leave a Comment

20 − onze =

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Translate »