Défini dès 2007 par Peter Werder et Philippe Rothlin, auteurs d’un livre* sur cette thématique, le bore-out est un phénomène causé par un mal-être ressenti en milieu professionnel. Le bore-out est établi lorsque le salarié ressent un sentiment d’ennui dû à la réalisation de tâches répétitives qui deviennent physiquement et mentalement épuisantes, à un manque de travail à effectuer, à une surqualification pour les missions proposées ou encore à une perte de responsabilités. Sur la durée, cela conduit à épuisement, non pas causé par une surcharge de travail mais par une insuffisance de tâches à réaliser. Cette fatigue morale et physique mène à une démotivation, à un mal être global, à une dévalorisation de soi et de ses compétences pouvant mener à la dépression. Parallèlement, le salarié éprouve de la peur face au fait de quitter son poste et à la menace de ne plus avoir de rémunération. Les secteurs où les personnes sont les plus touchées par ce phénomène seraient le tertiaire et la fonction publique. Alors qu’en France, près d’un salarié sur deux connaît des situations de burn-out, épuisement physique et mental dû aux conditions de travail, selon l’étude réalisée pour Great Place to Work, dont les résultats ont été publiés en janvier 2015, le boreout n’est pas encore clairement évalué. Néanmoins ces deux phénomènes, non reconnus comme maladies professionnelles, résultent de la prise en charge du bien-être en entreprise. Or, selon la même étude, une entreprise sur trois réalise des enquêtes diffusées auprès des salariés portant sur la qualité de vie au travail.
* Boreout ! : Overcoming Workplace Demotivation