Des scientifiques du Joslin Diabetes Center (États-Unis) ont identifié une voie par laquelle les cellules adipeuses libéreraient dans le sang de petits ARN ou micro-ARN (brin court d’une molécule d’ARN, un acide nucléique) à même d’aider à la régulation ou à la dérégulation des organes. Publiés le 15 février dernier dans la revue Nature, les travaux – réalisés sur des souris au moyen de cellules humaines – suggèrent la possibilité de développer une thérapie génique recourant à l’utilisation des cellules graisseuses dans le traitement du cancer du foie et de maladies métaboliques, entre autres. Selon le Dr C. Ronald Kahn, directeur d’études au Joslin Diabetes Center et professeur à la Harvard Medical School, la graisse est d’accès aisé, ce qui représente un atout majeur pour la thérapie génique. « Nous pourrions prendre la graisse sous-cutanée d’un patient par biopsie à l’aiguille simple, modifier les cellules graisseuses afin qu’elles fabriquent les micro-ARN souhaités, greffer les cellules ainsi obtenues chez le patient dans l’espoir d’obtenir la régulation souhaitée des gènes ».