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Tourisme

Spa : les normes à respecter

Raoul Andrews-Sudre, président d’Aspen Resorts International et Aspen Spa Management LLC, livre son approche de l’importance des normes dans le spa.

Alors que le tourisme de santé et de bien-être devient la niche de préférence dans le monde très compétitif du tourisme, il sied de ne pas faire d’impair quand il s’agit de promouvoir une destination ! Santé et bien-être dans la langue du tourisme se traduit par l’offre de service de spa dans les structures d’accueil touristique. L’ère de la technologie et de la communication est le « couteau » à double tranchant qui peut aider mais aussi détruire aussi rapidement ceux qui en abusent. De même que d’annoncer un hôtel 5* qui ne vaut pas un 3* va nuire à toute l’industrie hôtelière d’un pays, permettre à un hôtelier d’utiliser le mot « spa » dans son hôtel pour identifier un placard dans lequel il y a une table de massages portative, va nuire à l’image non seulement de l’hôtellerie mais aussi du pays tout entier.

Dans un premier temps, il faut admettre qu’il n’y a pas une formule standard de spa, mais des dizaines d’approches différentes. Un spa peut être ludique, médical, ancré sur le bien-être physique ou spirituel, offrir des thérapies indigènes ou universelle, etc. Les standards à appliquer ne se situent pas à ce niveau mais tout simplement dans une reconnaissance de minima et le respect de certaines normes comme l’hygiène et l’aménagement des lieux, la taille minimum, en fonction de la superficie de l’hébergement. Un barème de taille en fonction de la catégorie de l’hôtel et de sa capacité devra être calculé. Les appareils utilisés pour les soins et les outils de travail font partie des critères à imposer, par exemple une table de massage artisanale fixe n’a pas sa place dans le spa d’un hôtel.

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La mise en place de critères de qualité minimum ne doit en aucun cas être copie de critères de pays étrangers, car ceux-là tiennent compte de raisons spécifiques de ces pays, mais n’ont aucun sens hors de leurs frontières ! L’approximation dans ce domaine est tout simplement inacceptable. Il faut être en règle avec les normes des pays dans lesquels l’activité s’exerce même si malheureusement ces règlements très souvent sont créés et imposés par des personnes totalement étrangère à la spécialité. Souvent des changements importants de ces directives devront être apportés lorsqu’il s’avérera que telle ou telle réglementation nuira au développement de la spécialité.

Par exemple, la loi sur la couverture du corps durant un massage en Floride (États-Unis) a été modifiée permettant une couverture minimale voire pas de couverture tant que les clients et les masseuses n’y voient pas d’inconvénients ! Cette option a été autorisée suite à la demande des thérapeutes qui se plaignaient que des clients européens refusaient d’être massés à la mode américaine et boudaient les services. En Malaisie, la loi exige qu’un massage doive être donné dans une cabine dont la porte d’entrée est impérativement ouverte ! Aucun touriste américain n’accepterait cette situation, par conséquent, et afin de servir cette clientèle, cette loi est totalement ignorée.

En conclusion, les normes à mettre en place doivent tenir compte de bien des critères qui dépassent largement la perception nationale, surtout si le tourisme international est recherché.

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