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Société

Importer l’hydrogène vert, une solution pour l’Europe ?

Selon un consortium belge, le carburant du futur pourrait être produit de façon économiquement viable et à grande échelle grâce à l’importation de l’hydrogène vert.

L’hydrogène. Le « carburant du futur » est de tous les débats et suscite autant d’espoirs que d’interrogations. La première : comment le produire sans émettre de gaz à effet de serre ? Car pour extraire l’hydrogène de l’eau, il faut bien de l’énergie. Or, l’utilisation des énergies fossiles limite quelque peu l’intérêt pour la planète. Pour être le « carburant du futur », l’hydrogène doit donc être vert.

Comment produire de l’hydrogène propre ?

La question, soulevée depuis quelque temps, a trouvé une partie de sa réponse dans les énergies renouvelables. L’idée : exploiter l’éolien ou le solaire, pour fournir l’énergie nécessaire au processus de production de l’hydrogène. Ce qui donne lieu à une autre interrogation, surtout en Europe.

En effet, l’Union européenne mise beaucoup sur l’hydrogène pour soutenir la transition énergétique tant attendue. Pour preuve : la stratégie pour l’hydrogène présentée à l’été 2020, dont l’ambition est de décarboner l’industrie, les transports, la construction et la production d’électricité. Ce plan insiste notamment sur un point crucial : la propreté de l’hydrogène. On y revient…

Malheureusement, le Vieux Continent, et en particulier sa partie la plus à l’ouest, manque cruellement de vent et de soleil. Indispensables pour la production d’énergie éolienne et solaire, ces deux éléments se trouvent en revanche en abondance dans d’autres régions du globe.

Aller chercher le renouvelable où il est abondant…

Pour surmonter cette difficulté, sept structures belges, industrielles et publiques (DEME, ENGIE, Exmar, Fluxys, le port d’Anvers, le port de Zeebrugge et WaterstofNet) se sont mises autour de la table il y a près d’un an. Leur réponse : importer l’hydrogène.

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 Mais quid de la faisabilité ? Après un an de réflexion et d’analyse, une conclusion s’impose. En plus d’être réalisable, cette solution serait rentable. Il convient toutefois de garder en tête que ce modèle a été calculé pour la Belgique.

Quel chemin suivrait donc cet hydrogène ? Pour commencer, direction des pays à fort potentiel concernant les énergies renouvelables, comme le Maroc, l’Australie, le Chili, l’Espagne et Oman par exemple. Seuls autres critères : posséder un réseau de pipelines pour transporter le gaz et un port.

Sur place, une fois produit (proprement), l’hydrogène vert emprunterait des pipelines et/ou des bateaux pour rejoindre son pays d’adoption. Après quoi, selon le consortium, la Belgique aurait les capacités de distribuer l’énergie sur son territoire, ainsi qu’à ses voisins.

Et implanter des unités de production à proximité !

En attendant que la Belgique livre de l’hydrogène en France, l’Hexagone a tout de même pris ses dispositions. Un site de production d’hydrogène vert devrait ainsi sortir de terre près de Marseille, sous la houlette de Total et Engie. Localisé dans une ancienne raffinerie de pétrole, un électrolyseur géant pourrait se mettre en marche en 2024. Une nouvelle étape vers la constitution d’une filière hydrogène française. Adieu les fossiles et place aux jeunes !

© Evgeniy & Karina Gerasimovi – Adobe Stock

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