Les résultats de l’étude dirigée par Christopher Williams, de l’Université de Sidney, contredisent l’idée largement répandue que le paracétamol est un analgésique de référence dans le traitement des épisodes aigus liés aux lombalgies. Comparant l’efficacité du paracétamol à un placebo pour la lombalgie, qui touche 80 % des personnes à un moment ou à un autre de leur vie, l’étude a montré que l’un et l’autre n’avaient aucun effet sur les douleurs.
1 652 personnes, d’un âge moyen de 45 ans, souffrant de lombalgie se sont vues assigner pendant 4 semaines soit du paracétamol trois fois par jour (soit 3 990 mg/jour), soit du paracétamol sur demande (avec un maximum de 4 00 mg/jour), soit un placebo. Durant toute la durée de l’étude, qui s’est poursuivie pendant 3 mois, conseils et soutien ont été apportés à ces derniers.
Les délais médians de récupération ont été de 17 jours pour les patients sous paracétamol et de 16 jours pour ceux prenant un placebo. Le paracétamol n’a également eu aucun effet sur la douleur à court terme, le handicap, la qualité du sommeil, la qualité de vie et les effets indésirables signalés étaient similaires entre les groupes.
Christopher Williams indique que les résultats suggèrent qu’il faut reconsidérer la recommandation universelle de fournir du paracétamol comme traitement de première ligne pour la douleur du bas du dos. Il ajoute que, compte tenu du délai rapide dans lequel les participants à cette étude ont progressé par rapport à d’autres cohortes, il serait intéressant de voir si des conseils et du réconfort (comme réalisé dans le cadre de l’étude) pourraient être plus efficaces que les stratégies pharmacologiques pour les épisodes de douleur aiguës du bas du dos.