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Santé

Diabète type 2 et activité physique

« Comment prescrire l’activité physique à un diabétique de type 2 ?» est une conférence qui a été animée, lors des 7e ateliers du Poids et de la Nutrition de Brides, par le Pr Martine Duclos, travaillant au sein du Service de médecine du Sport et d’Explorations Fonctionnelles au CHU de Clermont-Ferrand (63), auteure de plusieurs rapports sur le sujet. Cette édition de l’événement annuel, qui a eu lieu les 19 et 20 septembre derniers, avait pour thème « Le diabète de type 2, de la physiopathologie à la prise en charge ». Il apparaît que 5,5 % de la population adulte est concernée par le diabète de type 2 dont 80 % sont en surpoids ou obèses. Or l’activité physique est, de manière générale, moins pratiquée par la population affectée par cette pathologie. Les effets bénéfiques du sport ont été remarqués, en particulier sur l’équilibre glycémique grâce une diminution de l’hémoglobine glyquée. Le système cardiovasculaire ainsi que la masse musculaire et les capacités physiques sont préservés grâce à l’activité physique.

Le Pr Martine Duclos a abordé le rôle du médecin dans l’éducation thérapeutique : il doit informer le patient sur l’intérêt d’une pratique sportive mais également évaluer sa capacité à effectuer celle-ci en prenant en compte l’environnement du diabétique (structures sportives à proximité, rythme de vie…) et ainsi proposer des exercices adaptés. Trois recommandations ont été établies par la conférencière :

> Lutter contre la sédentarité : inciter les personnes à ne pas rester en position assise plus de 90 minutes d’affilée ;

> Augmenter l’activité physique dans la vie quotidienne : privilégier la marche pour se déplacer ;

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> Pratiquer des activités physiques et/ou sportives structurées : effectuer une activité physique progressive et personnalisée qui représente en temps cumulé hebdomadaire 150 minutes (réalisable en 3 à 7 fois). Ce sont les exercices d’endurance comme le vélo, la natation ou la marche à pied et ceux de renforcement musculaire qui devront être effectués en priorité.

Elle a insisté également sur la surveillance du patient. Le patient peut prendre lui-même conscience de l’effet de l’activité physique sur son indice glycémique grâce à l’auto-mesure. Elle pourra être reportée dans un carnet de suivi, ainsi que la durée des séances effectuées. Ce document permettra au diabétique de doser les prises d’hypoglycémiants et de rendre compte de l’évolution de sa glycémie aux professionnels de santé. Ce suivi est considéré comme important et ce, pour conserver une certaine régularité de la pratique. Il peut d’ailleurs être facilité grâce aux nouvelles technologies qui permettent l’envoi d’informations à distance.

Le Pr Martine Duclos pointe d’autres éléments à considérer par le professionnel de santé parmi lesquels la surveillance des pieds, le port de chaussures adaptées à l’activité physique souhaitée mais également la réalisation d’une épreuve d’effort si le patient présente plusieurs facteurs de risque ou s’il envisage de faire des exercices intenses. Elle précise également que, parfois, la pratique sportive nécessite d’être encadrée, pour mettre en confiance le patient, par des professionnels oeuvrant dans les réseaux ou les hôpitaux.

À retenir

La surveillance du patient favorise la régularité de la pratique d’activité physique.

 

Les abstracts des conférences sur aquae-officiel.fr

 

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