Des recherches ont été menées par deux équipes de l’Inserm concernant les acides gras et leur rôle sur la maladie de Crohn. Il apparaît que cette pathologie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) serait favorisée par un défaut de production de l’intestin d’un composé lipidique, appelé également « messager ». En effet, cet agent, dérivé d’un acide gras, agirait au niveau de la perméabilité de la barrière intestinale : cette découverte représente pour les chercheurs une piste pour le développement de traitements des maladies inflammatoires de l’intestin. Identifiées comme ayant un rôle important dans le fonctionnement optimal de cet organe, les cellules gliales, qui constituent le système nerveux du tube digestif, agissent en libérant des gliomédiateurs, ayant pour fonction de protéger la barrière intestinale, parmi lesquels des acides gras. Un défaut de production de ces derniers provoquerait une faille d’étanchéité de la barrière intestinale et favoriserait ainsi le passage d’agents pathogènes.