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Santé

Consommation de benzodiazépines : état des lieux

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a publié, début avril, son rapport annuel sur la consommation de benzodiazépines en France qui montre en 2015, dernière année analysée, un niveau le plus bas jamais observé depuis 2000 et une décroissance continue depuis 2012. Cependant, la consommation française demeure encore beaucoup trop élevée selon l’agence. 20 benzodiazépines ou apparentés, molécules qui agissent sur le système nerveux central et indiquées dans le traitement de l’anxiété, des troubles sévères du sommeil et de l’épilepsie, sont commercialisées en France. Le pays se situe au 2e rang européen de la consommation, derrière l’Espagne, avec 117 millions de boîtes vendues en 2015 dont 56,1 % d’anxiolytiques, 43,5 % d’hypnotiques et 0,4 % d’antiépileptiques. Appuyée par des actions et des mesures pour favoriser le bon usage de ces molécules et limiter leur usage abusif ou détourné, la consommation de benzodiazépines a diminué de 10 % entre 2012 et 2015 (contre – 5,1 % en Europe). 13,4 % de la population hexagonale ont consommé au moins une fois une benzodiazépine en 2015, principalement à visée anxiolytique. Comme dans les rapports précédents, des différences apparaissent selon l’âge et le sexe : ainsi les femmes représentent 65 % des utilisateurs et si l’âge médian est de 57 ans, la consommation des benzodiazépines augmente avec l’âge et concerne 38,3 % des femmes âgées de 80 ans et plus. La proportion de personnes ayant débuté un traitement par benzodiazépines, quelle que soit l’indication, est de 5,4 %, un niveau stable pour les benzodiazépines anxiolytiques et en légère diminution pour les benzodiazépines hypnotiques. L’âge médian des nouveaux utilisateurs est de 49 ans. Le document recense également les risques liés à l’usage de ces molécules. Parmi les effets indésirables graves déclarés, 23 % sont des affections du système nerveux (somnolence, comas…), et 12 % des affections psychiatriques. Chez les personnes les plus âgées, une hausse du risque de chutes est constatée. Une augmentation du risque d’accidents de la route est également relevée. C’est pourquoi l’ANSM invite à la poursuite de la mobilisation des professionnels de santé, à la recherche d’alternatives non pharmacologiques et à l’amélioration de l’information aux patients et au grand public.

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consommation totale de benzodiazépines et apparentés de 2000 à 2015

Le rapport sur aquae-officiel.fr 

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