En harmonisant les pratiques, la Haute autorité de santé entend réduire les arrêts de travail liés à la lombalgie et prévenir la chronicité de la pathologie.
La HAS (Haute autorité de santé) a publié, le 3 avril 2019, une recommandation pour réguler la prise en charge des patients souffrant de lombalgie commune. Le document s’accompagne d’un arbre décisionnel.
L’instance rappelle qu’il s’agit d’un enjeu économique. « La lombalgie aiguë constitue le 2e motif de recours au médecin […], touchant un Français sur deux au cours des 12 derniers mois », précise-t-elle. Elle est à l’origine d’arrêts de travail dans 20 % des cas.
L’objectif est de favoriser le maintien de l’activité professionnelle. Mais aussi d’éviter le passage de la lombalgie aiguë à sa forme chronique.
Traiter la lombalgie aiguë
Pour la lombalgie commune, un exercice physique adapté est préconisé comme traitement principal. Le praticien doit également conseiller la poursuite des activités quotidiennes, dont le travail.
En outre, même si des antidouleurs peuvent être prescrits sur de courtes périodes, la HAS souligne l’absence de preuve de leur efficacité à moyen terme.
Enfin, une consultation doit être proposée dans les 2 à 4 semaines en cas de persistance des symptômes.
Éviter la chronicité
Par ailleurs, en cas de lombalgie à risque de chronicité ou chronique (supérieure à 3 mois), le patient est orienté vers une prise en charge multidisciplinaire.
Est alors envisagée une rééducation en kinésithérapie ou une éducation à la neurophysiologie de la douleur. Parallèlement, la reprise des activités professionnelles et physiques est recommandée.
Si cette prise en charge ne suffit pas, d’autres méthodes sont possibles, comme la thérapie cognitivo comportementale ou la relaxation.
L’arbre décisionnel à retrouver ici
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