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Santé

Trouver les clés pour empêcher la réplication du virus

Des chercheurs de l’université de Marseille souhaitant mieux connaître le cycle de vie du SARS-CoV-2 étudient les enzymes nécessaires à sa réplication, avec l’objectif de contribuer à la mise au point de traitements antiviraux efficaces contre le virus responsable du COVID-19.

Le coronavirus, analysé depuis 2003 par la biologiste Isabelle Imbert du laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB) de l’université de Marseille et son équipe, est un virus à ARN (acide ribonucléique, molécule support intermédiaire des gènes pour synthétiser les protéines) se distinguant par la longueur de son génome qui « fait en moyenne trois fois la taille de celui de virus tels que ceux de l’hépatite C ou de la dengue. Ce génome code 16 protéines impliquées dans la réplication du virus, contre 4 ou 5 habituellement ». De précédentes recherches ont montré que ces virus possédaient une enzyme, appelée exonucléase, qui assure un « contrôle qualité » sur le génome afin de corriger les erreurs susceptibles de se produire au cours de la réplication. L’équipe a reconstitué in vitro le complexe multiprotéique permettant de générer plusieurs copies du génome du SARS-CoV-2.

Le nouveau projet vise à tester l’efficacité de nouveaux analogues nucléotidiques in vitro pour déterminer si l’un d’eux perturbe la réplication de l’ARN du virus. « L’objectif est de découvrir quels analogues insérés dans l’ARN au moment de la réplication sont reconnus et expulsés par l’exonucléase et, au contraire, lesquels sont maintenus dans l’ARN et pourraient donc représenter un traitement potentiel », explique Isabelle Imbert. Dans un second temps, il s’agit de concevoir un modèle prédictif de l’activité de la polymérase in silico, c’est-à-dire au moyen de calculs informatiques.

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Les travaux sont développés avec le soutien du consortium REACTing (REsearch and ACTion targeting emerging infectious diseases), coordonné par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

© Wikimedia

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