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Santé

Post Covid-19 : La prévention santé, un enjeu du “mieux vivre”


Comment la prévention contre les comportements à risque a-t-elle traversé le confinement ? L’amélioration globale enregistrée avant cette période n’a pas trop souffert. Les indicateurs restent favorables, selon une étude Odoxa et FG2A. Et vont éclairer les prochaines étapes de la prévention santé. 

Avec le concours scientifique de la Chaire santé de Sciences Po, Odoxa et la FG2A ont réalisé une étude sur l’impact du Covid-19 sur la prévention santé en Europe. Publiée lundi 8 juin, elle montre que pour 58 % des Français, le confinement n’a rien changé à leurs bonnes pratiques, tandis que les autres se partagent presque équitablement entre ceux qui sont convaincus que le confinement les a détériorées et ceux qui pensent les avoir accentuées.  

L’enjeu de la sortie de la période consiste à évaluer la perméabilité des Français aux actions de prévention. Depuis plusieurs années, les améliorations des comportements s’inscrivent dans la durée. Beaucoup de Français ont opté pour de meilleures habitudes alors que les « retardataires » affirment souhaiter s’y plier à l’avenir. L’étude d’Odoxa menée juste avant le confinement et à l’issue de la période ne montre aucun impact négatif sur cette tendance. 

Ceux qui n’ont pas encore agi à ce niveau ne voient pas le confinement comme un prétexte ou un frein. Néanmoins, ils sont conscients de devoir évoluer vers une approche moins nocive.

Le confinement accentue l’idée qu’il faut responsabiliser davantage les individus (46 % en progression de 16 points au terme de cette phase) plutôt que de compter sur l’État (23 % en recul de 7 points). Et l’Europe n’a pas gagné en crédit : le peu de confiance que certains lui accordaient avant le confinement (14 %) chute encore de 6 points à la fin de la période. 

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Quelle contribution imposer à ceux qui prennent des risques ? 

Les Français estiment d’ailleurs qu’il faudrait demander une contribution ou des contreparties aux personnes consommant de l’alcool, du tabac ou des produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, car elles mettent leur santé en danger, ce qui induit des coûts importants pour la collectivité. 

Deux mesures arrivent en tête des propositions : arrêter leur comportement à risque en échange de soins et augmenter le prix du tabac (6 Français sur 10 y sont favorables). Quatre Français sur dix préconisent même des dispositions encore plus radicales, comme la hausse du tarif de l’alcool, l’augmentation des primes d’assurance pour les personnes aux pratiques à risque ou le déremboursement des soins. Les ardeurs punitives se sont à peine érodées entre le début et la fin du confinement. Mais 75 % des Français demeurent opposés à la limitation de l’accès aux soins pour les individus aux comportements à risque. 

Pour l’avenir, huit personnes sur dix affirment qu’elles vont poursuivre leurs efforts de prévention de leur santé au-delà du confinement, en évitant toute mise en situation périlleuse. À l’inverse, 20 % pensent qu’elles seront moins attentives, car elles ont besoin de se défouler. 

Sans écarter l’hypothèse de nouvelles postures rangées prochainement parmi les vœux pieux, l’expérience confinement pourra sans doute se traduire par un « mieux vivre » pour une majorité de la population.

© Brooke Lark – Unsplash

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