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Santé

COVID-19 : la cure thermale pour prévenir les maladies cardiovasculaires


Les pathologies cardiovasculaires seraient un facteur de risque de développer des syndromes coronariens aggravés lors d’infections aiguës. La balnéothérapie semble donc trouver sa place dans le contexte de crise sanitaire, selon une revue de la littérature publiée par l’association ESPA.

Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, l’ESPA (European spas association) a mis en lumière l’intérêt du thermalisme pour les malades chroniques, individus risquant de présenter des formes graves de l’infection. Et ce, au moyen de trois revues systématiques de la littérature réalisées sous la houlette de Csilla Mezősi, secrétaire générale de l’association. L’une d’entre elles porte, en particulier, sur les maladies cardiovasculaires.

En préambule, l’auteur rappelle que de précédentes études épidémiologiques et cliniques sur la grippe ont démontré que les patients souffrant d’une affection coronarienne de longue durée et ceux présentant des facteurs de risque de maladie cardiovasculaire athérosclérotique ont une plus grande probabilité de subir un syndrome coronarien lors d’infections aiguës. Une observation similaire vaut pour le SARS-CoV-2. La prise en charge des pathologies cardiovasculaires serait donc un enjeu majeur dans la prévention du coronavirus.

Lire aussi :  Covid-19 : l'intérêt de la balnéothérapie pour les affections respiratoires

Une amélioration de la circulation sanguine par effet du gaz carbonique

Pour en venir à la balnéothérapie, l’ESPA s’appuie notamment sur une étude menée en 2015 par l’Institut de physiologie de l’université Charles de Prague (République tchèque) et portant sur l’Évolution de certains paramètres cardiovasculaires chez les patients atteints de diabète sucré de type 2 pendant une cure thermale. Ces travaux ont mis en exergue des changements favorables, chez les curistes souffrant de diabète de type 2, au niveau du contrôle cardiovasculaire du système nerveux autonome (SNA), notamment en termes de réduction de l’activité du système sympatho-adrénal, d’amélioration de la stabilité électrique du myocarde et d’augmentation de la variabilité du rythme cardiaque contrôlée de manière centralisée sans surcharger le système cardiovasculaire. Des résultats obtenus au moyen de cures de boisson, de bains carbogazeux ou d’injections de gaz combinés à des mesures diététiques et des séances d’activité physique, entre autres.

D’ailleurs, l’auteur précise que les bains carbogazeux sont exploités pour prévenir les maladies cardiovasculaires dans de nombreuses stations thermales à travers le continent européen. Ceux-ci reposent principalement sur l’action du dioxyde de carbone, qui présente un effet vasodilatateur directement proportionnel à sa concentration, et améliore, par conséquent, la circulation sanguine dans les muscles et les tissus conjonctifs. Une action mécanique et thermique est d’ailleurs revendiquée, en plus des propriétés chimiques.

© Jesse OricoUnsplash

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