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Santé

OMS : 28 milliards d’€ nécessaires pour endiguer la pandémie de COVID-19

 

Le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre le COVID-19, baptisé Accélérateur ACT, entend fournir 500 millions de tests, 245 millions de traitements et 2 milliards de vaccins afin de protéger les populations et les systèmes de santé.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) planche sur des solutions de prévention, de diagnostic et de traitement du COVID-19 par le biais de l’Accélérateur ACT, une initiative qui fait intervenir les gouvernements, la communauté scientifique, les entreprises, la société civile, etc. 

Financer le développement de tests, de traitements et de vaccins

Les plans financiers publiés par l’agence sanitaire internationale révèlent qu’une enveloppe de près de 28 milliards d’euros s’impose. Ce qui représenterait moins de 10 % des dépenses engendrées chaque mois par la pandémie, estimées à plus de 330 milliards d’euros par le FMI (Fonds monétaire international). Sur ce montant, 3 milliards d’euros seulement ont, pour l’instant, été collectés. 

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Ce budget doit permettre de produire 500 millions de tests jusqu’à la mi-2021 pour les pays à faibles et moyens revenus, ainsi que 245 millions de traitements et 2 milliards de vaccins. Des éléments indispensables pour endiguer la propagation du virus, selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS : « Il est clair que pour contrôler le COVID-19 et sauver des vies, nous avons besoin de vaccins, de diagnostics et de thérapies efficaces, en quantité et à une vitesse sans précédent ».

 

Quatre axes de travail pour combattre la pandémie

En pratique, l’action de l’Accélérateur ACT, lancé fin avril 2020, repose sur quatre axes de travail : 

  • Produits de diagnostic. Cet axe est dirigé par FIND, fondation œuvrant pour le développement d’outils diagnostics innovants, et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une double ambition est affichée : sauver 9 millions de vie et empêcher 1,6 milliard de contaminations supplémentaires. Dans cette optique, 2 à 3 tests rapides doivent être développés et 10 000 professionnels de santé formés dans 50 pays. 
  • Traitements. Sous la houlette d’Unitaid et du Wellcome Trust, il a vocation à créer et à livrer rapidement des traitements accessibles à toutes les populations et pour tous les stades de la maladie.
  • Vaccins. À sa tête, la coalition internationale CEPI (Coalition for epidemic preparedness innovations) et GAVI, l’alliance globale pour les vaccins et l’immunisation. Ce pôle a pour mission d’accompagner la mise au point de vaccins rapidement et en grandes quantités. Pour l’instant, 200 candidats vaccins ont d’ailleurs été conçus, dont 15 en cours d’expérimentation. Particulièrement rapides, les étapes nécessaires avant la mise en circulation ont été hâtées au vu de la gravité de la crise sanitaire, comme le souligne le Dr Soumya Swaminathan, responsable scientifique de l’OMS. « Il s’agirait du vaccin le plus rapide de l’histoire, qui prendrait normalement cinq ans, mais en plus d’accélérer le développement, nous devons accélérer les capacités de production. Dans un processus normal, on vérifie d’abord que le vaccin fonctionne, puis on investit dans la fabrication et il faut encore deux ans pour fabriquer les doses. Mais nous n’avons pas le temps, alors nous devons investir maintenant pour pouvoir disposer rapidement de millions ou de milliards de doses ».
  • Le connecteur de système de santé. Mené par la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec le soutien de l’OMS, son rôle est d’assurer l’accès aux outils proposés par les trois autres pôles aux systèmes de santé. Pour cela, il participe à la consolidation des infrastructures (capacités des laboratoires, formation des équipes, matériels de protection, etc.).

©Dean Calma / IAEA (Flickr CC BY 2.0)

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