Les contrôles sanitaires des établissements thermaux menés entre 2015 et 2017 mettent en exergue la conformité des eaux par rapport aux limites fixées par la réglementation nationale, particulièrement stricte au vu de leur visée thérapeutique.
💦 La Direction générale de la santé reconnait la qualité des eaux thermales en France ⬇️ pic.twitter.com/MPmRDhuKMn
— Aquæ (@AquaeOfficiel) July 9, 2020
Plus de 98 % de conformité microbiologique pour les eaux thermales en 2017, en combinant les analyses à la ressource et aux points d’usage thérapeutique. C’est ce que révèle le rapport publié par la Direction générale de la santé (DGS), faisant état de tests réalisés par les Agences régionales de santé (ARS) entre 2015 et 2017. Il s’appuie également sur la surveillance élaborée par l’exploitant au cours des saisons thermales.
Une bonne qualité microbiologique, avec une légère perte entre la ressource et les points d’usage
Sur cette période, 20 établissements thermaux ont ainsi été concernés par des inspections. Alors que 114 centres en activité ont été répertoriés en 2019, cela représente 18 % de l’ensemble des structures prodiguant des cures. En parallèle, des contrôles sur site ont été menés au sein de 36 établissements. Au total, 28 000 prélèvements d’échantillons d’eaux thermales ont donc été effectués. Ils ont permis de collecter plus de 500 000 résultats.
De façon générale, le nombre d’analyses réalisées a augmenté significativement depuis 2014, de même que la qualité microbiologique. Leur taux global de conformité est passé de 95,5 % à 98,1 % entre 2001 et 2017. Les conclusions des ARS soulignent donc une bonne qualité microbiologique des eaux thermales : 91,6 % des prélèvements se sont avérés conformes, de même que 98 % des analyses. Dans le détail, deux lieux d’observation se distinguent : la ressource et les points d’usage thermaux. À la ressource, les échantillons d’eau thermale respectent les exigences nationales à 95,4 % et les analyses sont avérées à 98,8 %. Concernant les points d’usage thérapeutique (piscines thermales incluses), les taux de conformité sont plus faibles : 91,2 % des prélèvements sont en accord avec la réglementation et 97,9 % des analyses ont été homologuées.
Pour information, lorsqu’une non-conformité est remarquée au cours d’un contrôle sanitaire, l’ARS procède à une investigation, s’appuyant sur un recontrôle ou encore une vérification des résultats fournis par l’exploitant. Les non-conformités confirmées au niveau de la ressource peuvent requérir une rénovation des installations, des conditions d’exploitation ou, dans le pire des cas, un abandon des captages. Lorsque les points d’usage sont concernés, des opérations de désinfection des infrastructures sont nécessaires. Entre 2015 et 2017, ont ainsi été enclenchées une mise en demeure et des suspensions d’activité pour 29 établissements thermaux. En outre, des fermetures administratives ont été imposées à 5 centres.
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