Depuis avril 2013, les établissements thermaux de Capvern-les-Bains ont changé de mains et abordent une phase de rénovation, notamment dans le domaine du développement durable.
La station thermale de Capvern, qui doit son nom aux collines très arborées du Piémont pyrénéen (Caput Bernum signifie « la tête couverte d’aulnes »), connait une longue tradition de bains. Les premières traces remontent à l’époque romaine, au premier siècle avant JC et s’étendent au XIXe siècle où l’époque est aux compagnies fermières privées. Propriété de l’état depuis 1792, elle est aujourd’hui celle de la ville. Cette dernière, jusqu’au 1er avril de cette année, en assurait même la gestion par le biais d’une régie municipale.
Mais cette organisation, devenue trop lourde pour la localité, a été refondue avec le lancement d’un appel d’offres à l’automne 2012 en délégation de service public (DSP) des centres thermaux et de l’espace bien-être, Edenvick. Le choix du conseil municipal de Capvern s’est finalement arrêté sur Sanae Vitalis, filiale du groupe Santé Action.
Diversification et thermalisme
Depuis 2010, Capvern, avec l’ouverture du spa thermal, Edenvick, conjugue trois univers : les cures thermales, les programmes diététiques et la détente avec le centre thermoludique. Visible depuis une identité graphique reprenant l’offre sous « Capvern, les bains, les thermes, la détente », la station thermale suit la tendance de la diversification amorcée par le secteur depuis quelques années. Intégré à la direction des thermes, l’espace bien-être de 800 m2 propose, outre le bassin principal avec lits à bulles et cols de cygne, jacuzzi, bassin de nage à contre-courant ainsi que douche équatoriale et cascade, une loge viking. Un concept d’hammam inédit et inspiré de l’univers scandinave dans lequel sont réunis quatre dragons en mélèze crachant de la vapeur d’eau sur fond de douche froide.
À cette ouverture vers la tendance spa, s’ajoute celle de la minceur. Déjà présente à Capvern depuis 1987 sur la prise en charge de l’obasité, le centre a souhaité se repositionner sur l’hygiène alimentaire. Ainsi, médecins thermaux et diététiciennes ont développé un programme spécifique intitulé Minceur Vitale. Une formule déclinée en 6, 9, 13 ou 20 jours qui se veut exhaustive en incluant hébergement, petits-déjeuners, repas diététiques, consultations, cure de boisson, soins, séances d’activités physiques et ateliers de cuisine. La cure boisson à domicile, particularité de Capvern qui consiste à livrer les patients dans leur chambre, y est également proposée.
Mais sa principale fréquentation, 4 300 curistes enregistrés en 2012, Capvern la tire de son activité traditionnelle du thermalisme. Reconnue comme « Capitale du rein » pour son indication en lithiase rénale, elle est également spécialisée dans les maladies de l’appareil digestif, métabolique et les rhumatismes. Outre les cures classiques conventionnées, elle a développé une offre préventive en court-séjour d’une durée de 6 jours qui se décline en Semaine Thermale confort du dos, des reins, détente et harmonie.
Vers une transition écologique
La ville de Capvern a obtenu il y a un an le label de « Station verte », une distinction qui implique notamment une offre de loisirs, d’accueil et d’équipements respectueuse de l’environnement. La nouvelle direction des établissements a également entrepris, depuis six mois, une transition écologique et énergétique de ses infrastructures. Ainsi, une chaudière bois a récemment remplacé celle au fioul pour chauffer l’eau de la source du Bourridé. En 2014, le recyclage et la pasteurisation de la boue fabriquée par la station, utilisée pour les illutations multiples (230 tonnes), sont prévus. Et des travaux d’isolation au niveau du bâtiment principal seront amorcés. Toutes ces charges d’exploitations économisées seront réinvesties, assure le nouveau directeur général, dans le recrutement du personnel pour optimiser l’encadrement du patient dans son parcours de santé.