Récemment repris, le centre de thalassothérapie Thalacap d’Ars-en-Ré connait aujourd’hui les métamorphoses de la modernisation et se positionne plus activement sur l’activité spa.
Le groupe Thalacap, actif dans le secteur de la thalassothérapie depuis 1983, connaît depuis plusieurs années une perte de vitesse. Filiale du groupe Symbiose, la société, considérée dans les années 90 comme le numéro deux de la thalassothérapie en Europe, a possédé jusqu’à cinq établissements autour de la Méditerranée : Cap d’Agde (34), Hammamet (Maroc), Ars-en-Ré (17), Banyuls-Sur-Mer (66), Saintes-Maries-de-la-Mer (13). Aujourd’hui, avec le changement d’exploitant du Thalacap Île de Ré survenu cet été, seul le centre des Bouches-du-Rhône reste dans son giron.
Se réinventer localement
Repris en effet au 1er juillet 2013 par Jean Perez-Siscar sous un contrat de location gérance d’une durée de neuf ans, l’établissement de Charente Maritime aborde depuis une importante restructuration. Le nouveau PDG, qui s’appuie sur l’expérience de Banyuls, autre Thalacap cédé en 2010 à sa sœur, le Dr Marie Perez-Siscar, et dans lequel il est actionnaire minoritaire, souhaite se recentrer sur l’activité thalassothérapie avec une inclinaison plus importante sur le spa. L’objectif est de donner au centre un nouveau souffle plus ancré sur le bien-être et la détente tout en revalorisant le site et en renouant des relations de proximité avec son environnement.
Ainsi, le repreneur a conservé l’intégralité des équipes en poste sous l’ancienne direction. Il prévoit également de recruter localement, lorsque les travaux de rénovation seront achevés, avec une offre pérenne pour consolider son personnel et s’assurer d’une qualité de services. Dans le même sens, ce dernier a renouvelé son adhésion en tant que membre du Club Thalasso de la Charente Maritime, délaissé jusque-là par les anciens propriétaires. Cette initiative portée par le Conseil général, fédère six centres autour d’actions marketing visant à la promotion du secteur. Jean Perez-Siscar souhaite enfin mettre au centre de la cuisine de son restaurant des produits frais, provenant d’un circuit court s’appuyant sur le savoir-faire des environs.
Modernisation et mutualisation
D’une capacité d’accueil de 110 à 120 curistes jour, l’établissement enregistrait, en 2012, un chiffre d’affaires de 2,6 M€. Pour redresser les comptes, le nouveau propriétaire a entrepris de moderniser son établissement et envisage de maintenir cette dynamique comme le fait sa sœur en Catalogne, sur du long terme en réinvestissant chaque année dans de nouvelles opérations. Aux premiers travaux qui se sont concentrés sur les aspects techniques : climatisation, étanchéisation des piscines, etc., devraient succéder lors de la fermeture du mois de janvier 2014, ceux « esthétiques ». Ces derniers devraient permettre au centre de se positionner sur du moyen de gamme et de rouvrir en février avec un hôtel toujours en 3* mais avec des prestations actuelles.
S’il est accompagné sur cette partie et celle de la restauration par une société de conseil, Altos, basée à La Rochelle, pour ce qui est de la thalasso, il travaille en lien direct avec Banyuls. Tous les protocoles de soin sont ainsi établis en collaboration. Une mutualisation des services qui s’étend également au commercial assuré par Yves Gloaguen et à la communication. Même si les deux centres souhaitent conserver leur indépendance réciproque, ils jouent également de leur complémentarité et de leur lien : charte graphique quasi-identique autant dans leur brochure que sur leur site internet, offre non-concurrente, thalasso d’un côté avec médecin et équipements relatifs, spa de l’autre avec de nombreuses cabines ouvertes au « cocooning ». Ayant respectivement conservé les noms commerciaux de Thalacap, les deux structures sont actuellement dans une logique de visibilité qui pourrait, à long terme, aboutir à une stratégie de groupe. .