Repris depuis 2009 en SEM, les thermes de Châtel-Guyon poursuivent leur développement et leur mobilisation pour implanter le thermalisme comme un acteur économique local incontournable.
Depuis cinq ans, les thermes de Châtel-Guyon ont engagé une profonde restructuration. À commencer par la redéfinition d’une structure juridique qui a donné naissance, en 2009, suite à leur rachat auprès du groupe Partouche, à la SEM Châtel Développement. La gestion, confiée jusqu’en 2011 à la société Eurospa, a finalement été reprise en interne et confiée, la même année, à la SEM sous la présidence de Danielle Faure-Imbert, première adjointe au maire chargée du thermalisme.
Des projets de développement
Alimentés par cinq sources thermales – Carnot, Marguerite, Germaine, Deval et Miraton –réputées pour leurs eaux minérales les plus riches en magnésium d’Europe, les thermes de Châtel-Guyon se composent de deux centres aux offres distinctes : standard aux Thermes Henry et hors-classe aux Thermes Le Splendid. Ces derniers proposent, en plus de la rhumatologie, des orientations appareil urinaire et digestif. Souhaitant poursuivre sur la voie du développement engagée depuis 2008 et dont les chiffres de fréquentation enregistrés depuis montrent une augmentation constante – de 4 400 curistes en 2012 contre 3 300 en 2009 –, la SEM multiplie les actions de développement.
Des investissements ont ainsi été concédés dans la réfection de l’établissement et dans son aménagement en installations nouvelles. Notamment obligatoires suite à l’agrément rhumatologie obtenu en 2009 mais aussi stratégiques avec la volonté de se diversifier avec une approche holistique de la santé, associant thermalisme médical et offre bien-être. Côté équipements, des armoires à cataplasmes ont été installées ainsi qu’une piscine à boue et une piscine de mobilisation dont l’investissement s’est porté à 500 000 euros. Côté bien-être, les centres ont intégré dans leurs formules de cures des ateliers en santé spécifiques. Les médecines parallèles y ont donc fait leur entrée avec la mise en place de pratiques complémentaires comme les cours de Tai-Chi, de yoga, de sophrologie ou encore de diététique. Le spa Source de bien-être, propriété de la SEM, a, quant à lui, changé d’opérateur, suite au désistement d’AKD au terme d’une année de partenariat. À présent, l’institut de bien-être est géré par la société Sophia-Line, dirigée par Patrick Charbonnel.
Vers une certification Aquacert
Pour prouver l’efficacité de son eau thermale, la SEM a notamment participé à des études cliniques menées par l’AFRETh (Association Française de la Recherche Thermale) comme PACTh. Elle continue actuellement ce travail de recherche, avec une étude préclinique réalisée au sein de l’Université de Clermont-Ferrand dont l’objet est la mise en évidence du mode d’action de l’eau thermale sur la flore intestinale. Enfin, elle s’est engagée, début d’année 2013, dans un processus de certification du label qualité Aquacert.
Patrimoine et innovation
Avec des retombées estimées à 9 millions d’euros pour la municipalité, la ville, actionnaire majoritaire de la SEM, se mobilise pour soutenir un secteur que le maire, Frédéric Bonnichon, juge comme un acteur économique majeur. Ainsi Châtel-Guyon a-t-elle intégré en 2011 le réseau des villes européennes thermales historiques regroupées au sein de l’E.H.T.T.A. (European Historical Thermal Towns Association) pour la reconnaissance de son patrimoine thermal mais aussi pour être référencée dans le circuit touristique européen. Plus récemment, la station s’est engagée dans le nouveau cluster thermal, InnovaTherm, une initiative régionale qui associe les stations thermales d’Auvergne œuvrant à un nouveau positionnement de « stations de pleine santé » (à lire dans la prochaine édition d’Aquæ). Ce dernier devrait être lancé au 1er janvier 2014.