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Tourisme

Institut du Thermalisme #69

Institut-thermalismeLa structure universitaire diversifie son offre de formation pour s’adapter aux exigences du secteur de l’hydrothérapie et à l’évolution de ses professions.

Créé en 2000 par le ministère de l’Éducation nationale, l’Institut du thermalisme dispense plusieurs formations diplômantes de niveau bac +3 à des personnes souhaitant évoluer dans le secteur de l’hydrothérapie. Il est basé à Dax (40), dans des locaux d’une surface totale de 1 600 m² qui comprennent des salles de cours ainsi que des laboratoires de recherche, une bibliothèque spécialisée et un espace destiné à la recherche appliquée. L’établissement mise sur différents partenariats pédagogiques avec d’autres structures d’enseignements comme le Greta des Landes mais également avec des entreprises oeuvrant dans le domaine de l’eau. Dirigé par Céline Ohayon, aussi professeure à l’UFR des Sciences pharmaceutiques, l’institut est une composante du collège sciences de la santé de l’université de Bordeaux (33).

Offre de formations

La structure a mis en place plusieurs formations, mêlant cours et stages en entreprise, afin de couvrir les différents corps de métiers inhérents à l’hydrothérapie. Le diplôme universitaire « Pratique des soins en hydrothérapie » a pour objectif de former, sur un an, les étudiants au métier d’hydrothérapeute. Trois licences professionnelles, d’une durée d’un an, sont proposées parmi lesquelles « Hôtellerie et tourisme spécialité Santé, bien-être et plaisir par l’alimentation et la cuisine ». Celle-ci mène les étudiants à des postes de gestion de structures de soins (complexes thermaux, de thalassothérapie ou médicaux) ou encore de restauration collective. Elle est effectuée en partenariat avec le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Biarritz (64) ou encore avec le cluster agroalimentaire Uztartu. Effectuée en partenariat avec le lycée des métiers de l’hôtellerie et du tourisme de Gascogne (33), la licence professionnelle « Hôtellerie et tourisme spécialité Management des centres de remise en forme et de bien-être par l’eau » est, quant à elle, adressée aux futurs managers des structures thermales, thermoludiques ou encore de thalassothérapie et de spas. Elle aborde les problématiques techniques et réglementaires mais aussi l’aspect commercial des complexes. Les programmes sont tous proposés en formation continue, initiale et certains en apprentissage et contrat de professionnalisation afin de garantir une certaine complémentarité entre l’enseignement et la pratique en milieu professionnel.

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Projet de développement

L’Institut du thermalisme projette de mettre en place une nouvelle licence professionnelle d’ici deux ans. Baptisée « Santé vieillissement et activité physique adaptée », elle formerait les professionnels à la prise en charge de la population vieillissante avec pour ambition de leur garantir l’autonomie le plus longtemps possible. Elle sera mise au point en collaboration avec l’UFR de Sciences médicales de Bordeaux (33) : cette association résulte du fait que les professionnels de santé souhaitent mettre en place une prise en charge globale de la personne en prescrivant notamment des activités physiques adaptées. Les enseignements ne sont, pour le moment, par encore clairement définis : la directrice souhaite d’abord analyser ce domaine en pleine construction, tout en prenant en compte le secteur de l’hydrothérapie.

3 Questions à Céline Ohayon, Directrice de l’Institut du thermalisme

Comment les formations sont-elles construites ?

Nous proposons des formations complémentaires : certaines plus axées sur l’aspect technique alors que d’autres seront plus orientées vers le management et la gestion. Nos programmes sont professionnalisants : 25 % des professeurs sont donc des intervenants professionnels. Les élèves apprécient d’avoir la vision d’un professionnel, réellement confronté aux problématiques abordées en cours, pouvant ainsi partager son expérience. Cela donne lieu à une « pédagogie interactive » : l’intervenant peut proposer un travail sur un cas concret rencontré en milieu professionnel en incitant les étudiants à le régler. Nous privilégions, de ce fait, les petits effectifs qui nous semblent primordiaux pour les licences professionnelles en particulier à cause des travaux dirigés et pratiques qui ne peuvent pas être menés correctement avec des classes surchargées.

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L’arrivée sur le marché du travail des étudiants est-elle préparée ?

Tout d’abord nous pouvons compter sur notre réseau de partenaires pédagogiques qui peut être utile pour faciliter le contact pour les stages voire les embauches. De plus, dans les formations, nous avons intégré le « projet tutoré ». Il s’agit d’un temps donné à un étudiant pour qu’il travaille sur un sujet précis. Ce dernier peut avoir été proposé par un professionnel : l’élève travaille ainsi sur un projet directement appliqué dans l’entreprise, ce qui lui donne un avant-goût des missions qu’il pourrait avoir dans le monde du travail. Aussi, chacune des formations comprend un stage en entreprise de six mois.

Quelle est l’implication de l’Institut dans la recherche ?

Afin de suivre notre positionnement d’institut professionnel, nous avons la volonté de nous engager dans le domaine de la recherche appliquée et ainsi d’aider le secteur à fonctionner. Nous participons à des contrats de recherche au niveau européen. Nous travaillons en collaboration avec des partenaires de recherche, par exemple avec Sybille Dupuy, qui mène une enquête scientifique sur les réseaux sociaux professionnels du thermalisme.

Crédits photo : © Université de Bordeaux

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