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Tourisme

Thermes de Balaruc-les-Bains #58

© Thermes de Balaruc-les-Bains

Le nouvel établissement thermal balarucois, inauguré au début du mois, introduit des procédés de soins innovants et propose des activités de prévention santé.

Après trois ans de chantier, les thermes de Balaruc-les-Bains (34), d’une superficie de 16 000 m2 et présentés comme étant « le vaisseau amiral de l’activité thermale » par l’architecte Marc Galligani, ont ouvert leurs portes le 2 mars dernier et remplacent désormais les sites thermaux Athéna et Hespérides. 60 M€ d’investissements ont été nécessaires à la construction de l’établissement dont l’ob- jectif de fréquentation pour la saison 2015 s’élève à 47 800 curistes.

La gestion de l’établissement thermal est assurée par la SPLETH, créée en janvier 2012, détenue à 85 % par la commune de Balaruc-les-Bains, à 14 % par Thau Agglo et à 1 % par le Conseil général de l’Hérault. Le thermalisme et les activités liées génèrent annuellement 2,6 M€ de béné- fices dans la commune et l’agglomération.

À la recherche de l’innovation

La nouvelle entité accueille cinq bassins d’une surface totale de 1 000 m2 pour la réalisation des soins collectifs d’une capacité d’accueil de 154 personnes, un espace de soins en hydrothérapies de 350 cabines de soins, dont certaines zones sont réservées pour les traitements à base de boue thermale, ainsi qu’un espace santé pour la tenue de conférences et pour conseiller les curistes sur leur santé.

Possédant la double orientation thérapeutique rhumatologie et phlébologie, les thermes de Balaruc ont mis au point, en partenariat avec le cabinet d’ingénierie CODES, un procédé d’application de boue thermale breveté dont l’utilisation est unique en France. Le soin est réalisé sur un lit spécialement conçu pour que le péloïde, mélange d’argile et d’eau thermale, soit appliqué de manière automatisée et non plus manuelle sur le corps, avec une chaleur constante de 42° C. une partie de la boue est pasteurisée, permettant ainsi une réutilisation ultérieure. Autre installation imaginée par des praticiens et des médecins spécialisés en phlébologie, celle d’un tapis diffusant des bulles d’air, aménagé sur le sol du couloir de marche afin de favoriser la microcirculation sanguine. Dans le but de personnaliser les soins en fonction de la pathologie, les baignoires individuelles sont équipées de 152 buses de massage dont l’action est modulable.

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Afin de diversifier l’activité et d’accueillir différents publics, la carte des soins est destinée à évoluer : des cures pour les personnes souffrant de lombalgie chronique, d’insuffisance veineuse chronique ainsi que de maladies veineuses seront créées, tout comme des cures libres et des séjours à destination des sportifs de haut niveau. Le processus pour l’acquisition de la certification Aquacert, comme les sites Athéna et Hespérides, sera engagé au cours de l’année 2015 pour faire valider l’activité thermale du nouvel établissement.

Implication dans la recherche

Les thermes de Balaruc participent à la recherche thermale en évaluant les cures et leurs bénéfices par le biais d’études menées en partenariat avec l’AFRETH et le CHu de Montpellier. un laboratoire de recherche interne est en charge de la surveillance de la qualité des eaux ther- males et s’implique dans les différents travaux. Le dernier en date est l’étude Aqua Veina Temporis, portant sur les pathologies veineuses et leur évolution pendant et à la suite de la cure ther- male. Cette étude a été réalisée au cours de l’année 2014 et les résultats seront présentés lors du Printemps de la Phlébologie, événement qui aura lieu du 30 au 31 mai 2015.

 

3 questions à  Jacques Burille, directeur des thermes de Balaruc-les-Bains

Comment se sont déroulés les premiers jours d’exploitation ?

Nous sommes très satisfaits de cette première semaine d’exploitation officielle du centre après la phase de test qui a eu lieu en décembre dernier. Avant l’ouverture, nous avions pris soin de former les équipes de praticiens aux nouveaux équipements et à les inciter à guider également les curistes pour favoriser leur adaptation. Durant ces premiers jours, l’établis- sement n’a pas fonctionné à pleine charge, puisque 1 300 curistes étaient présents. Ces derniers ont manifesté leur enthousiasme face aux nouvelles installations. La montée en puissance sera progressive : la pleine charge du complexe sera atteinte au cours du mois d’avril.

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Allez-vous vous impliquer davantage dans la recherche ?

Il est vrai que nous avons un intérêt très fort pour la recherche thermale, mais également pour la promotion de la santé. Nous souhaitons nous inscrire dans une démarche d’éva- luation des cures afin de comprendre l’efficacité des cures et de témoigner, grâce à des études, de ce que nous constatons chaque jour avec les curistes. Nous souhaitons nous impli- quer dans des projets de recherche, notamment dans le domaine de la rhumatologie. La promotion de la santé est également importante pour l’établissement puisque le 4e étage des thermes est entièrement dédié à l’accueil de conférences ou encore d’ateliers thérapeutiques.

Que vont devenir Athéna et les Hespérides ?

Depuis le 13 mars, Athéna accueille une exposition consacrée à l’évolution du thermalisme balarucois qui durera jusqu’au mois de septembre. Sa démolition sera entamée probable- ment en fin d’année. Quant à l’établissement Hespérides, des études sont en cours pour qu’il soit transformé en hôtel.

Crédits photos : © Thermes de Balaruc-les-Bains

 

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